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FESTIVAL DJEKA DU BOULGOU : Un printemps du retour aux sources s’impose

Le monde entier en général et l’Afrique en particulier est la croisée des chemins. En passe pour devenir un village planétaire, notre globe terrestre se métamorphose et par conséquent certaines valeurs de notre existence s’évaporent dans la couche d’ozone.

Notre jeunesse commence à perdre ses repères et certains dogmes ancestraux sont spoliés, vilipendés, profanés, vandalisés et blasphémés. Comment faire face à ce « tsunami » démographique qui risque de plomber notre culture ?
Des actions au niveau panafricain, sous régional et local sont en train de prendre forme dans le but de conserver ou de protéger nos traditions. Parmi ses actions fondamentales, il y a ce retour aux sources. Nous sommes en train de nous réapproprier notre culture. Ce n’est pas l’occident qui viendra raconter notre histoire à notre place.
Les promoteurs du festival DJEKA dans le Boulgou profond ont pigé la donne. Grâce à cet évènement premier du genre dans la région, les fils et filles ont renforcé leur capacité dans la connaissance de leur civilisation mais également ils se sont projetés vers l’avenir en fixant des objectifs clairs.

Pendant 72h (du 3 au 4 juin dernier) Garango et ses environs vibraient aux rythmes du « Djeka ». Ce n’est pas le parrain le Colonel Hamado Dabré ni sa Majesté Naaba Koom de Garango, ou encore le ministre en charge de la Culture, Tahirou Barry qui me diront le contraire. Des troupes de danse ont rivalisé de pas à la faveur d’une compétition qui a connu un engouement populaire. Au final, c’est la troupe Wendboulga qui est montée sur la plus haute marche du podium. La musique traditionnelle et la danse bissa en elle-même, ont captivé l’attention des festivaliers pendant deux nuits sous le thème : « jeunesse, culture et défis de l’acculturation ».
Les objectifs de ce festival selon son promoteur Mahamady Bara dit Bam Raady étaient de dynamiser les troupes traditionnelles de la région en vue de rehausser le niveau de la danse Djeka. Également de créer une occasion de retour périodique des fils de la région. Enfin, c’est de valoriser les objets d’art de la région à travers l’exposition et la rue marchande.
Plusieurs activités se sont greffées lors de ce festival. Il y a eu des parades carnavalesques, des excursions touristiques sur le mont Boulgou et sur la tombe du Naaba Zoungrana. La dernière nuit a été évidemment consacrée à la proclamation des résultats des troupes en compétition. Cette soirée de décibels a été aussi et surtout ponctué par les prestations de nos vedettes de la chanson moderne telles que : Kindiss, Gorbakan, Ismo Vitalo, Petit Docteur, RascoSedas, Awa Boussim, et bien d’autres…

Quant au parrain de cette première édition, il aura marqué d’une pierre blanche ce festival. En donnant le ton, il a davantage suscité ou fait naître cet élan patriotique et culturel dans le cœur de nombreux ressortissants de la région. « Ce festival participe à la connaissance, à la conservation et à la transmission de nos valeurs culturelles. Comme tous les festivals qui se déroulent un peu partout au Burkina Faso, cela fait partie de la diversité culturelle de notre pays et nous devons l’entretenir, c’est le dialogue des cultures ». a-t-il déclaré.

Rendez-vous Inch’Allah l’année prochaine !

Jabbar !


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