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La moitié des lions menacés de disparition dans de nombreuses régions d’Afrique d’ici 20 ans

Le lion est menacé de disparition dans de nombreuses régions d’Afrique, selon une étude internationale publiée lundi dans la revue américaine PNAS.

Ils sont 20 000 aujourd’hui, et pourraient n’être guère plus de 10 000 en 2035. Près de la moitié des lions qui peuplent encore le continent africain pourrait disparaître d’ici 20 ans, selon une étude publiée par le magazine Proceedings of the National Academy of Sciences. Menée sur 20 ans auprès de 47 populations différentes de lions, l’étude tire la sonnette d’alarme, car le nombre de lions décline partout, sauf dans une poignée de pays au sud du continent (Botswana, Namibie, Afrique du Sud et Zimbabwe).

Les chercheurs estiment qu’ils étaient dix fois plus nombreux, environ 200 000, au milieu du XXe siècle. « Aujourd’hui, le lion ne survit que sur 25% de son aire de répartition historique », déplore le docteur Philipp Henschel, co-auteur du rapport et membre de l’ONG américaine de protection des félins Panthera.

L’Afrique centrale et de l’Est de plus en plus concernée
La situation la plus critique concerne l’Afrique de l’Ouest et centrale. Les chercheurs, se basant sur l’évolution des populations de grands félins depuis 1990, estiment que la moitié des lions pourrait disparaître d’ici 20 ans. Dans cette région, ne subsistent plus que deux grandes populations de félins : une de 350 individus dans le Complexe W-Arly-Pendjari, à la frontière entre le Bénin, le Burkina Faso et le Niger, et l’autre de 250 dans le Complexe de la Bénoué, au Cameroun.

En Afrique de l’Ouest, le lion est déjà considéré « en danger critique d’extinction », selon la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature. Les chercheurs espèrent convaincre l’ONG de classer le lion dans cette catégorie également en Afrique centrale et de l’Est, alors qu’il y est actuellement considéré comme « vulnérable ».

L’exemple du parc Kruger en Afrique du Sud
La disparition des lions est principalement due à la concurrence que leur livrent les hommes. Des zones de chasse des félins sont transformées en terres de culture ou de pâturage, le gibier (antilopes, bufles...) dont ils se nourrissent est abattu par des chasseurs, quand les lions ne sont pas eux-mêmes traqués par des fermiers souhaitant protéger leur bétail. Des félins sont également tués, en plus faible proportion, pour leur peau ou leurs os, utilisés dans certains médicaments asiatiques en remplacement des os de tigre, devenus trop rares.

« Protéger les lions demande beaucoup d’efforts, et surtout beaucoup d’argent », rappelle le docteur Henschel. Il prend l’exemple du parc Kruger, en Afrique du Sud, qui bénéficie d’importantes ressources financières publiques et « les réinvestit dans la protection des animaux ».

Par Francetv info avec AFP


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