Lefaso.net : Vous avez participé à l’Educ’Tour organisé en prélude au SITHO. Quels sites touristiques ont retenu votre attention ?

Angela Martin-Retortillo : L’Educ’Tour est une belle initiative parce qu’elle permet de montrer aux Tours opérateurs et à la presse spécialisée la richesse touristique du Burkina Faso. Les participants à ces Educ’Tours doivent, à leur tour, montrer au monde entier que le Burkina est un pays intéressant et qu’il a de belles choses à montrer aux visiteurs. J’ai beaucoup aimé la cour royale de Tiébélé en pays Kasséna ainsi que le ranch de Nazinga.

Vous avez également participé au SITHO. Que pensez-vous de cette manifestation ?

J’ai aussi suivi le SITHO. Je trouve également que c’est une bonne initiative et qu’il a été assez bien organisé. Mais il faudrait à mon avis créer plus d’espaces de rencontres entre personnes d’intérêts communs et faire en sorte que plus de pays touristiques de l’Afrique viennent au SITHO. En tant que personne d’affaires, je n’ai pas assez profité du SITHO parce que j’aurais souhaité repartir avec beaucoup d’images.

Après avoir visité quelques sites touristiques burkinabè, lesquels peuvent attirer des touristes occidentaux surtout ceux d’Espagne ?

La nature ainsi que les animaux du ranch de Nazinga étaient merveilleux. Même en saison des pluies, c’était joli à voir. La cour royale de Tiébélé était aussi formidable. Je trouve que les deux sites que nous avons visités sont suffisants pour inciter les touristes espagnols à venir au Burkina. Je suis satisfaite de ce que j’ai vu même si je rêvais d’en voir plus. J’aurais voulu visiter le pays lobi, les sites de Bobo-Dioulasso.

Sur le plan sécuritaire…

Je n’ai aucunement été inquiétée. Je trouve même que la chaleur humaine est l’une des raisons pour venir au Burkina. Je me suis sentie à l’aise, tranquille partout où je suis allée. Les Burkinabè sont vraiment accueillants. Je n’ai pas senti un seul instant la menace d’être agressée. De ce point de vue, le Burkina est également un pays recommandable aux touristes. Certaines personnes refusent de venir dans des pays africains parce qu’elles pensent que c’est dangereux pour leur sécurité. Mais j’ai vu tout le contraire au Burkina. L’attaque des éléphants au Ranch de Nazinga n’est pas à mettre dans le même registre que la situation sécuritaire de façon générale au Burkina Faso.

Vous étiez du groupe qui a été attaqué par des éléphants lors de l’Educ’Tour. Serez-vous encore prête à repartir visiter le ranch de Nazinga ?

Bien sûr. J’ai trouvé cela très excitant. J’ai eu une sensation incroyable et c’était aussi intéressant cette montée de l’adrénaline. Je peux en parler parce que tout s’est bien et qu’il n’y a pas eu de blessé grave. Je repars en Espagne avec une expérience nouvelle à raconter aux amis. Je leur dirai que nous avons été attaqués par des éléphants.

Satisfaite de ton séjour, reviendras-tu au Burkina Faso ?

Bien sûr. Mais je voudrais revenir avec un programme intense et beaucoup de sites à découvrir. En repartant cette fois, j’ai l’impression de ne pas avoir assez de matières pour mon reportage.

Quelle pourrait être ta contribution pour la promotion du tourisme burkinabè ?

Le plus important pour moi est de publier le maximum de pages de photographies sur ce que j’ai vu de beau ici dans plusieurs magazines en Espagne. Pour cela, il me faut une bonne base de photographies. C’est la raison pour laquelle en plus des photos que j’ai prises à Tiébélé et au ranch de Nazinga, j’ai rencontré des chefs mossi dont le Larlé Naba et le Kamsonghin Naba pour des photos. C’est très intéressant ainsi. Avec ces photos, je pense disposer de la matière pour conseiller la destination Burkina Faso aux touristes espagnols.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net