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LA COMMUNE RURALE DE DIAPANGOU

La commune rurale de Diapangou se trouve dans la région de l’Est et plus précisément dans la province du Gourma, où elle est située dans la partie Ouest de la province.

La commune rurale de Diapangou se trouve dans la région de l’Est et plus précisément dans la province du Gourma, où elle est située dans la partie Ouest de la province.

Elle couvre une superficie de 573 km² et est limitée :

  • au Nord par les communes rurales de Tibga et Yamba,
  • à l’Ouest par la commune rurale de Diabo,
  • à l’Est et au Sud par la commune urbaine de Fada N’Gourma.

Diapangou, chef lieu de la commune rurale se trouve à 17 km de Fada N’Gourma (chef lieu de la région), et à 203 km de Ouagadougou (capitale du Burkina Faso).

1.2. Organisation administrative

1.2.1 Evolution du statut administratif

Dans le cadre du découpage du territoire national en 30 provinces1 intervenu en 1984, la province du Gourma a été créée, avec Fada N’Gourma comme chef-lieu. Dans le cadre de cette réorganisation du territoire, Diapangou fut érigé en département par une ordonnance du
15 août 1984.

Avec l’adoption du code général des collectivités territoriales en décembre 2004, le département de Diapangou est érigé en commune rurale, qui regroupe un ensemble de 31 villages administratifs dont Diapangou, le chef lieu.

1.2.2 Composantes administratives

La commune rurale de Diapangou compte 31 villages avec onze (11) hameaux de culture (Cf. carte P11). Le village de Balga compte quatre hameaux de culture qui sont Kalmama, Ouroubaré, Topangou et Forgou.

Le village de Djangaïe, situé à 32 km est le plus éloigné du chef lieu ; les plus proches sont les villages de Bandiabgou et Bardiadénie qui se trouvent à environ 1 km de Diapangou. Plus de la moitié des villages est située dans un rayon de 10km de part et d’autre de la Nationale N°4 (Ouagadougou, Fada N’Gourma, Frontière du Niger) qui dessert cette commune rurale.

Les principaux axes qui permettent de joindre Diapangou, le chef lieu sont :

  • la Nationale N°4 ;
  • la piste Diapangou –Wakou-Louargou ;
  • la piste Diapangou-Pampangou ;
  • La piste Diapangou –Tantiaka.

Caractéristiques physiques et naturelles

1.3.1. Relief

La comme rurale de Diapangou fait partie d’une vaste pénéplaine qui occupe toute la partie centrale du Burkina. D’une altitude moyenne de variant entre 300 et 320 m, elle est relativement peu accidentée, avec par endroits des affleurements de roches granitiques.

1.3.2. Climat

De part sa position géographique, la commune rurale de Diapangou se situe dans la zone climatique Nord soudanienne, qui se caractérise par deux saisons :

  • une saison pluvieuse qui se manifeste généralement de Mai à Octobre avec la remontée de la mousson (vent chaud et humide d’origine océanique),
  • et une saison sèche de 6 mois également ; il dure de Novembre à Avril avec la prédominance de l’harmattan qui est un vent sec et poussiéreux venant du Sahara.

D’une façon générale, la pluviométrie de la commune reste relativement importante ; avec une moyenne de 769,3 mm pour quatre dernières années, répartie sur 47 jours de pluies.
Le relevé pluviométrique de cette courte période fait ressortir une forte variabilité inter annuelle de plus de 500 mm ; avec 560,0 mm en 2005 contre 1075,7 mm en 2004.

1.3.3. Sols

Dans la commune rurale de Diapangou, on distingue au moins (3) types de sols.

  • Des sols argilo-sableux qui sont le résultat de l’altération des roches granitiques. Ce sont des sols assez légers, parsemés de blocs de granites. Ces sols sont les plus répandus dans la commune rurale, et restent dominants dans la partie sud et Sud-est de la commune rurale. Ces sols se prêtent à l’agriculture (riz, coton, arachide, sorgho) et aux activités pastorales.
  • Les sols gravillonnaires, moins riches, ils se rencontrent surtout dans la partie Nord de la commune rurale. Leur pouvoir agronomique est assez faible. Toutefois, ils sont exploités pour la culture du sorgho, des arachides et du niébé.
  • Les sols argileux très peu répandus, ils se rencontrent le long des cours d’eau, surtout dans la partie Sud-ouest de la commune rurale où il se prête à la culture maraîchère, du riz, du sorgho.

Dans l’ensemble ces sols connaissent une dégradation progressive liée à la pression foncière et à la faible application des techniques de régénération des sols.

1.3.4. Végétation

Le couvert végétal présente des formations naturelles de type savane arbustive à savane arborée à dominance d’espèces utilitaires tels que le néré, le karité, le résinier, et tamarinier.

Les formations végétales sont fortement marquées par l’action de l’homme ; la densité humaine s’est accrue dans cette commune rurale avec l’installation de migrants agricoles et pastoraux. Ainsi, la savane arborée tend que l’on trouve encore dans le sud –est de la commune, tend devenir une savane arbustive du fait des nombreuses défriches.

L’essentiel de la commune rurale est couvert par la savane arbustive à l’Est, au centre et au Nord sur les terroirs de Koulongou, Comboari, Balga. Cette savane arbustive est encore plus clairsemée au centre et au Nord à cause de la pression foncière sur les terroirs des villages de Bandiabgou, Bassabliga, Ountandéni, Pendori etc. Ces villages correspondent aux zones de forte concentration humaine.

Dans la commune rurale l’on note quelques actions ponctuelles de reboisement ; avec quelques vergers de manguiers et bosquets composés d’eucalyptus disséminés à travers différents villages. On observe ses plantations surtout le long des cours d’eau dans les villages de Balga, à Louargou, Nahambouga et à Comboari.

Le tapis herbacé, l’on rencontre essentiellement de Pennissetum pedicellatum, et quelques touffes d’Anthropogon gayanus et Leptadenia hastata.

1.3.5. Faune

Compte tenu de la pression humaine et de la dégradation du couvert végétal, la faune est rare et se résume à du petit gibier dont des lièvres, sangliers, des mangoustes, et une faune aviaire (perdreaux, des pintades, des tourterelles, des canards, etc).

1.3.6. Cours d’eau

Le réseau hydrographique est composé de quatre (4) cours d’eau temporaires dénommés Kalbani au Sud-ouest, Tchapiena à l’Est ; Tchadiane à au Nord-est et Kourgou au Nord (Cf. carte P. 14). Ces cours d’eau appartiennent au bassin du Niger et alimentent les bas-fonds et les marres qui constituent les principaux points d’abreuvement des animaux.

Selon l’enquête de l’ONG Iles de Paix, ces marres et bas-fonds offrent entre 500 et 1000 ha de terres aménageables. Cependant, il n’existe que trois (3) retenues d’eau dans la commune rurale.

Il s’agit :

  • du barrage de Balga situé au Nord à 13km de Diapangou ;
  • du barrage de Kouloungou, situé à l’Est à 10km
  • de la retenue d’eau de Boaka qui se trouve à Diapangou.

1.4. Historique du peuplement

1.4.1 Mouvement de peuplement ancien

La population de la commune rurale de Diapangou est constituée en majorité de gourmantché. Le lignage fondateur de cette commune est le lignage Idani.

La tradition orale enseigne que le père fondateur était un chasseur venu du Bénin. Au cours d’une partie de chasse, il découvrit un puits non loin du village de Fada et rencontra des femmes par lesquelles il fut introduit auprès du chef de Fada.

Avec la sœur du chef, il eu trois garçons dont le chef de Fada eu peur par la suite. De fait, il installa plus loin à l’Ouest, le chasseur Idani et sa famille, plus précisément à Ountandeni (village toujours existant), tout en leur conférant la chefferie de cette localité furent installés (Cf. détail de l’historique en annexe).

1.4.2 Occupation spatiale traditionnelle

Cette famille Idani s’est vite agrandie, et pour les raisons d’espace cultivable et de chasse elle s’est scindée. Deux (2) des fils du chasseur ont migré vers l’Ouest et se sont installés à Diapangou d’où ils chassèrent les populations autochtones gourmantché qui étaient établis à savoir les Togoyeni, les Tiendano, les Kpaanda et les Gbenyeba.

Les Togoyeni se sont alors retirés plus au sud puis créèrent les villages de Louargou, Tiantiaka, Kouloungou. Certains sont allés vers Fada.

Au fils des ans, plusieurs princes quittèrent la grande famille royale pour conquérir de nouvelles terres. Ils s’installèrent dans les villages de Bandiabougou, Tokouna, Bossongri Yensemdéni tous dans la commune actuelle de Diapangou.

L’occupation spatiale de la commune rurale de Diapangou s’est poursuivie avec l’arrivée d’autres lignages gourmantché Diabri, Woba, Dayanga, Lompo et Natama.

D’autres lignages arrivèrent par la suite des royaumes Mossi et Bissa. Les Mossis occupent en majorité les villages situés dans la partie Sud-ouest de la commune rurale. Il s’agit des villages de Fonghin, Otiabragouni, Dianghaie, Sikidéni, Tilonti, Okargouni, Tielba, Louargou et Kolonkogo. Ces nouveaux venus ont été motivés par l’existence de bas-fonds et des sols richesses de cette partie de la commune rurale.

Leur arrivée se serait accentuée ces dernières années eu égard aux années de sécheresse qui ont durement frappé le plateau Mossi. Ils sont aussi attirés par le récent développement de la culture de coton ; et proviennent en majorité des provinces du Sanmatenga, du Kouritenga, du Namamtenga et de l’Oubritenga.

Les peuls qui sont les pasteurs sont dissimulés dans tous les villages de la commune rurale et viennent pour la plus part des provinces de la Gnagna, du Séno, du Yagha et de la Komadjiari.

1.4.3 Relations sociales

Au début du 19ème siècle, un incident mineur déclencha entre le Roi du Gourma (Yenkirma2) et Diapangou une guerre dont Dianpangou sortit vainqueur. Au cours de la bataille, Yenkirma mortellement blessé, fut abandonné par les siens. Le Roi fut enterré à Diapangou selon ses vœux, dans un endroit où les Thiombiano n’ont plus le droit de se rendre. Toujours selon son souhait, la population construisit une forteresse qui allait protéger Diapangou contre toute attaque des gens de Noungou. En effet, les défenseurs avaient créé autour de la tombe fétiche de Yenkirma une espèce de forteresse naturelle constituée par une haie vive avec des arbres. Ils y entassaient des vivres et des munitions ; et cette forteresse fut longtemps imprenable.

Diapangou dirigé à cette époque par leur chef Bendia se proclama alors indépendant vis-à-vis de Fada, et conserva cette situation pendant près d’un siècle, jusqu’à l’arrivée des colons français. Le lieutenant Baud en 1898, aida le Roi Bantiané3 qui avait vainement lancé des attaques contre le chef de Diapangou, son ancien vassal. C’est seulement sous le règne du chef Yabiri que la forteresse de Diapangou fut détruite en 1898 par le Bantiané, aidé par les français. Durant la bataille, Yabiri le chef de Diapangou, blessé dû s’enfuir ; il fit porter son bonnet et ses chaussures de chef en gage de soumission à Bankiandé puis se suicida. Par son acte, le chef de Diapangou s’est soumis à nouveau à l’autorité du roi de Fada N’Gourma.

Au sein de la commune rurale de Diapangou, certaines entités qui autrefois appartenaient au même terroir ont été subdivisées. C’est par exemple le cas de Okargouni et Louargou. La gestion des terres à Okargouni est liée à celle de Louargou ; c’est le chef de terre de Louargou qui assure les rites au niveau des deux villages.

Ce type de lien traditionnel existe entre plusieurs autres villages de la commune. En dehors des relations de parenté directe entre certains villages de la commune il faut relever les échanges matrimoniaux qui se font généralement avec les villages voisins.

Dans la commune rurale de Diapangou, la plupart des villages développe des échanges commerciaux surtout avec Diapangou.

Outre ces faits historiques, dans l’ensemble des villages de la commune rurale aucun conflit majeur entre les villages en dehors des conflits entre agriculteurs et éleveurs qui sont des conflits que l’on rencontre dans toutes les communes du Burkina.

Organisation sociale

2.1.1 Groupes ethniques

Dans la commune rurale de Diapangou on dénombre une dizaine de groupes ethniques qui cohabitent dont les Gourmantché, Mossi, peuhl, Zouasé, Somo, Haoussa, Bissa etc. Trois groupes ethniques sont numériques les plus importants à savoir par ordre d’importance numérique :

  • les Gourmantché ;
  • les Mossi ;
  • les peuhls.

La langue Gourmantchéma reste la langue la plus parlée dans l’ensemble de la commune rurale de Diapangou, bien que la communauté Mossi soit également importante.

2.1.2 Religions et croyances

Le brassage ethnique fait que dans la plupart des villages de la commune rurale de Diapangou on retrouve trois communautés religieuses qui sont par ordre d’importance :

  • l’animisme ;
  • l’islam ;
  • le christianisme (catholique et protestant).

L’Islam est très marqué dans les villages de Tilonti, Diapangou centre, Comboari, Bandiabougou, Tokouna, etc. par contre christianisme est la religion dominante dans les villages comme Balga, Louargou, Fonghin, Wakou, Kolongo.

On peut compter dans la commune rurale les infrastructures religieuses suivantes :

  • Huit (8) sites sacrés
  • des mosquées à Louargou, Balga, Fonghin, Diapangou centre, Comboari
  • des églises catholiques à Louargou, Balga, Fonghin, Wakou, Tilonti, Ountandéni, Comboari ;
  • des églises protestantes à Louargou, Balga, Koulongou, Tilonti, Tielba ;

2.1.3 Organisation traditionnelle du pouvoir

Dans la commune rurale de Diapangou, l’organisation traditionnelle du pouvoir s’analyse à deux niveaux : le niveau communal qui regroupe tous les villages administratifs et le niveau village.

L’entité communale tout comme celle du village relève des types de sociétés dites hiérarchisées avec un pouvoir centralisé au sommet d’une pyramide sociale, s’exerçant souverainement sur un territoire donné.

Le niveau de l’ensemble de la commune rurale

La chefferie de Diapangou est détenue par la famille Idani, venu de Fada, selon les données de l’historique du peuplement. Le chef est donc toujours issu des ‘bulkinba’ qui constitue les nobles de la famille Idani. Le système politique en place permet à tout ‘bulkino’ de faire acte de candidature à la succession du chef.

Sa majesté le roi du Gulmu intronise le chef de Diapangou, comme tous les chefs de canton du Gulmu. Cette chefferie se transmet en principe de père en fils. La gestion du pouvoir traditionnel fait toujours objet de compétition entre les prétendants nobles de la famille Idani.

A l’heure actuelle, il existe un problème de chefferie au niveau de Diapangou. Les deux quartiers qui composent le centre du village ont chacun son chef. Ce sujet reste tabou ; l’on évite d’en parler à tous les niveaux5.

Au niveau village

Généralement, les chefs de villages sont identifiés parmi les lignages autochtones. Le pouvoir se transmet de père en fils en tenant compte du plus âgé du lignage. A la mort du chef, les prétendants au trône se rendent chez le chef de Diapangou qui identifie le futur chef.

Après leur désignation, les futurs chefs subissent des rites d’initiation d’une semaine à l’issue desquels, ils sont proclamés chefs par une cérémonie officielle.

Toutefois, la chefferie de certains villages ne relève pas de Diapangou. En effet, le chef de Boaka est le supérieur hiérarchique de celui de Wakou. Le village de Balga relève d’une autre principauté. A Balga, la gestion du pouvoir est assurée par le clan Lompo. Le chef élu de façon « démocratique »6, est intronisé par le chef de Bilanga7.

A Tokouna la chefferie est assurée par les Idani et se transmet de père en fils. Dans certains villages il n’y a pas de chef mais un représentant de la famille Idani. Il s’agit par exemple du village Yensemdéni. A Comboari comme à Nahambouga et à Tchamboado la chefferie est assurée par les Woba et se transmet de père en fils, quant à la chefferie de la terre est également assuré par les Naba.

Pour la gestion du pouvoir traditionnel, outre le chef de clanqui assiste le chef de village par ses conseils, il est également entouré de ministres qu’il consulte pour avis concernant les litiges entre ses sujets.

Dans la commune rurale de Diapangou, il existe près d’une vingtaine de patronymes : Idani, Louari, Soubéga, Yougbaré, Kiema, Lankouandé, Sana, Silna, Togoyeni, Kala, Woba, Sawadogo, Diallo, Dayamba, Namoaro, Barry, Yada, Combary (Balga).

La place de la femme dans la société Gourmantché

La femme occupe encore le second rôle après l’homme dans la société gourmantchéma ; même si on observe de nos jours quelques changements dans les perceptions que l’on avait des femmes. Ces changements de perception ont surtout été l’œuvre des différents intervenants qui pour la plus part encourage l’implication des femmes au niveau non seulement de la réalisation des activités mais également dans les prises de décision.

Cependant, cette place qu’elle occupe reste très importante dans la société gourmantchéma qui est une société patrilinéaire. En effet, la femme joue un rôle essentiel dans la pérennisation du lignage du mari. Les travaux domestiques et l’éducation des enfants lui sont dévolus mais elle est écartée des cérémonies d’initiation qui sont des moments importants dans la vie de l’enfant.

Dans cette société, la femme subit encore l’excision qui fait partir des rites du mariage. Malgré les sensibilisations qui sont menées dans le sens de l’abandon de cette pratique elle persiste encore de nos jours.

Au niveau de la gestion des biens matériels du foyer elle a souvent l’accès mais pas le contrôle ; elle ne peut donc être propriétaire terrien. Au niveau de la commune rurale de Diapangou, on dénombre un nombre important de groupement de femmes. Grâce à l’intervention des associations comme Bouyaba, Untani des agro pasteurs, l’Union Taamba et bien d’autres structures, les femmes réalisent des activités génératrices de revenus qui leur procurent des revenus substantiels. Parmi ces activités on peut dénombrer le petit commerce, l’élevage des petits ruminants, la commercialisation des céréales etc.

Activités économiques

L’économie de la commune rurale de Diapangou repose essentiellement sur les secteurs de l’agriculture et de l’élevage qui fournissent la quasi-totalité des produits alimentaires et revenus à la population.

3.2.1 Secteurs de production

L’agriculture

L’agriculture demeure la principale activité de production pourvoyeuse d’emplois et de revenus à la majeure partie de la population de la commune rurale de Diapangou.

Pratiquée essentiellement en saison hivernale, sur environ 12 195 ha, l’agriculture dans la commune de Diapangou est basée sur les cultures vivrières (sorgho, mil, maïs) qui constituent plus de 95% des productions.

Système de production

Le mode de production agricole est de type extensif, avec de petites exploitations familiales de 04 hectares en moyenne. Avec la dégradation et l’épuisement des terres cultivables, on assiste à une évolution des méthodes de production comportant l’adoption des nouvelles techniques de production dont des mesures de conservation et restauration des sols (DRS/CES), la mécanisation agricole, l’utilisation de semences améliorées, …

Selon le ZAT, la commune de Diapangou compte actuellement environ 60% de producteurs qui maîtrisent et utilisent les cordons pierreux et plus de 45% les fosses fumières. Au moins
10% des superficies emblavées est couverte de cordons pierreux, et 20 à 25 villages de la commune serait équipés en matériel de réalisation de ces cordons et fosses fumières grâce essentiellement aux appuis du PNGT2 et de l’ONG Iles de paix.

L’outil de production est en nette amélioration avec la généralisation de l’utilisation de la charrue à traction bovine ou asine, adoptée par la quasi-totalité des producteurs, soit plus de
90% des producteurs. Dans la commune il existe deux producteurs motorisés équipés de tracteurs et plusieurs producteurs font appelle à des tracteurs au niveau des localités voisines.

Productions vivrières

Les principales spéculations vivrières sont le sorgho rouge et le mil qui occupent plus de 60%
des superficies emblavées. Le maïs, le niébé et la patate sont également produits.

Les rendements varient selon les saisons et les cultures. Le riz et le maïs présentent les meilleurs rendements au niveau des cultures céréalières. Pour les autres cultures la patate et le niébé présentent les meilleurs rendements.

La production maraîchère

La production maraîchère mobilise de plus en plus de producteurs dans la commune rurale de Diapangou, compte tenu des disponibilités en eau de production au niveau des barrages et retenues, et de la forte demande en légumes au niveau de la ville de Fada N’Gourma à moins de 20 km.

Les principales spéculations sont la pastèque, la tomate, l’oignon, le chou, l’aubergine, la laitue et le concombre. Elles sont produites en aval des barrages et autour de quelques points d’eau, sur des superficies estimées annuellement à plus de 80 ha.

Cinq villages de la commune sont particulièrement réputés pour la production maraîchère ; il s’agit de Louargou, Balga, Fonghin, Bandiabgou et Diapangou.

L’élevage

L’élevage représente après l’agriculture, la deuxième activité de production dans la commune de Diapangou. La population d’éleveurs estimée à 18,28% de la population totale, soit environ 8.199 personnes, lors de la dernière enquête nationale sur l’effectif du cheptel (ENEC II) réalisée entre juin 2002 et novembre 2003.

En 2005, la population d’éleveurs était estimée à environ 8.375 personnes et le nombre de ménages d’éleveurs à 4679. Les échanges sur le terrain avec les populations font ressortir une proportion plus grande de la population livrée aux activités pastorales.

Le système de production traditionnel ou extensif d’élevage reste dominant, caractérisé par une faible utilisation de SPAI, la vaccination d’une partie des bovins seulement en cas de maladies déclarées ou pour le besoin d’obtention d’un certificat international de transhumance (CIT).

La transhumance reste également développée notamment au niveau des gros producteurs de bétail qui passent les périodes de soudure dans la province de la Tapoa et dans les pays frontaliers, principalement le Bénin et le Togo.

L’effectif du cheptel est dominé par la volaille, les caprins, les bovins et les ovins. Selon les résultats de la deuxième enquête sur l’effectif du cheptel (ENECII) réalisé entre juin 2002 et novembre 2003, la commune de Diapangou comptait un peu moins de 60 000 têtes d’animaux toutes espèces confondues.

Sur la base des prix moyens par espèces, le cheptel de la commune représente une richesse potentielle de plus de 800 000 000 de FCFA.

Annexe 5 : Bibliographie

Code général des collectivités territoriales ; Loi n°055-2004/AN- décembre 2004

  • Etude Socio-économique de la région de l’Est ; DRED-EST, janvier 2005
  • Cadre stratégique régional de réduction de la pauvreté ; DRED Est 2004
  • Mission d’appui à l’identification des interventions du PDA de la coopération germano- burkinabè dans la région administrative de l’Est. MAHRH/GTZ, (Boirard H. et al) février 2004
  • Rapport de mission d’information sur les acteurs des régions de l’Est et de Sud-Ouest du
    Burkina Faso. PAD/GTZ-DED, Andrea Rothe, Bala Sanou, septembre 2003
  • Etat des lieux et analyse des besoins en infrastructures sociales de base dans les communes du Burkina Faso : éducation, santé, hydraulique humaine. AFC Consultants. Bala Wenceslas Sanou. Février/mars 2005.
  • Elément de monographie département de Mani, province de la Gnagna ; Rapport définitif ; SANOU Bala et YAMÉOGO Ouga (cadre associé du PFA), Août 2005.
  • Elément de monographie département de Pama, province de la Kompienga ; Rapport définitif ; SANOU Bala et YAMÉOGO Ouga (cadre associé du PFA), Août 2005.
  • Elément de monographie département de Tibga, province du Gourma ; Rapport définitif ; SANOU Bala et YAMÉOGO Ouga (cadre associé du PFA) ; Août 2005.
  • Projection des populations DU BURKINA ; INSD ; Ouagadougou, février 2004.
  • Recensement général de la population de 1985, Structure par âge et par sexe des villages du
    Burkina Faso ; INSD ; Ouagadougou ; Novembre 1988.
  • Recensement général de la population et de l’habitation, 10 – 20 décembre 1996 ; Fichier des villages du Burkina Faso ; INSD ; Février 2000.
  • Analyse des résultats du recensement général de la population et de l’habitation de 1996, volume 1 ; Ouagadougou décembre 1996 ; Fichier des villages du Burkina Faso ; INSD ; Février
    2000.
  • Analyse des résultats du recensement général de la population et de l’habitation de 1996, volume 2 ; Ouagadougou décembre 1996 ; Fichier des villages du Burkina Faso ; INSD ; Février
    2000.
  • Profil et évolution de la pauvreté au Burkina Faso ; première édition ; Ouagadougou ; INSD ; Mars 2000.


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