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Hauts-Bassins : Analyse des conditions sociales et économiques des localités rurales

L’économie des Hauts-Bassins repose essentiellement sur l’agriculture, l’élevage, l’industrie, l’artisanat, le commerce, le transport, le tourisme et l’hôtellerie.
Eau courante, électricité, téléphonie fixe et mobile dans les trois principales villes.

Cadre géographique
Le relief
• Succession de plateaux en forme d’escaliers, vastes plaines, quelques vallées et buttes de collines.
Le climat
• Températures moyennes 25°C à 30°C.
• 800 à 1100 mm de pluie /an
• Une saison humide (mai à novembre) et une saison sèche (novembre à avril).
Les ressources en sol
Cinq types de sols : les sols peu évolués, les sols ferrugineux et les sols ferrallitiques (valeur agronomique relativement importante), les sols hydromorphes à pseudo-Gley(chimiquement très riches) et les sols gravillonnaires (à valeur agricole faible).
L’hydrographie
Abondance des ressources en eau avec les cours d’eau suivants :
• Le Mouhoun, le Kou, la Comoé et le Houet dans la province du Houet ;
• Le Banifing, et le Mouhoun dans le Kénédougou ;
• Le Tuy et le Mouhoun dans la province du Tuy.
La végétation, la faune et les ressources halieutiques
• Savane boisée, savane arborée, forêt claire, forêt galerie et tapis graminéen. La région abrite les plus vastes aires protégées du pays ;
• Faune riche et variée : gros et petit gibier ;
• Ressources halieutiques non négligeables, avec plusieurs points de pêche.
Les ressources minières
Pas de grands sites de gisements miniers, mais indices miniers suivants : or, manganèse, zinc, bauxite, calcaire et dolomie, sable siliceux, kaolin et argile réfractaires.

localites_des_hauts_bassins_2007

AVANT-PROPOS


La nécessité de produire et de diffuser l’information statistique à des degrés de désagrégation de plus en plus fins au niveau géographique est maintes fois exprimée, notamment avec le processus de décentralisation qui veut que les actions de développement soient conçues et exécutées à la base. De ce fait, des entités comme les communes, les villages et mêmes les secteurs des villes doivent évaluer les besoins de leurs populations en rapport avec la situation de l’existant en termes d’infrastructures économiques et sociales, en termes d’accès aux services de base, ou tout simplement en termes de conditions de vie de ces populations afin de prendre en compte leurs préoccupations dans les programmes de développement nationaux, régionaux ou communaux.

C’est dans ce cadre que le « Fichier des localités » constitue un formidable outil de décision et d’action pour les acteurs du développement local en ce sens qu’il permet de faire un diagnostic suffisamment détaillé et dans presque tous les domaines de la vie (économique, sociale, communautaire, démographique, environnementale, ...) des villages et des secteurs des communes urbaines.

Le présent document, qui fait l’analyse des résultats de l’enquête « Fichier des localités » de la région des Hauts-Bassins, réalisée en 2007, fait ressortir les grands traits de la situation économique et sociale des villages de la région et présente, le cas échéant, les disparités entre les trois provinces de la région. Il traite essentiellement de l’accès (existence ou distance) aux infrastructures administratives, sociales et économiques de base (marchés, routes, moyens de production et de communication, infrastructures

de santé et d’éducation,.....) et de l’utilisation (fréquentation, ou moyens alternatifs des services

inexistants), des questions de population (répartition, migration, emploi, activités économiques), des questions environnementales et du cadre de vie et d’autres.

Un tel document éclairera sans doute davantage les décideurs et les partenaires au développement de la région des Hauts-Bassins sur les efforts à réaliser et les orientations à donner à ces efforts afin de mieux contribuer à l’amélioration des conditions d’existence et au développement des localités rurales de la région. Il sera particulièrement utile pour les nouvelles collectivités territoriales mises en place à l’issue de la communalisation intégrale du territoire national.

La réalisation du « Fichier des localités » à travers le système d’information sur les localités (SIL), conçu par l’INSD et la DEP du MATD est une activité qui se veut nationale et pérenne. Cependant, face aux difficultés que cette activité connaît dans son démarrage, les partenaires de la région, notamment la région Rhône-Alpes de France, à travers le bureau « Arp-développement » ont contribué à ce que l’opération puisse être exécutée dans la région pour l’année 2007, afin d’aider les responsables des nouvelles collectivités territoriales (région et communes) dans la gestion de ces entités. Il sied donc ici de saluer ce partenariat exemplaire. C’est l’occasion par ailleurs, de signaler l’implication des autorités administratives locales dans les différentes phases de la collecte des données qui a permis la réussite de celle-ci.

NOTE METHODOLOGIQUE


L’enquête « Fichier des localités » est une opération de recensement dont les unités d’observation sont les localités administratives de base que sont les villages et les secteurs des communes urbaines. Elle vise à recueillir un certain nombre d’informations sur les conditions de vie dans ces entités administratives en mesurant leurs ressources (existence d’infrastructures, de ressources naturelles, ...), ainsi que les comportements habituels des populations sur les plans démographique, social, culturel, économique et d’environnement.

La collecte des données de l’enquête « Fichier des localités » dans la région des Hauts-Bassins s’est déroulée du 19 mars au 02 avril 2007. Elle a concerné tous les villages administratifs et les secteurs des communes urbaines de la région. Ainsi, dans toutes ces localités, des personnes ressources que sont le plus souvent les conseillers communaux et les responsables des Conseils villageois de développement (CVGT) ont été désignées par les préfets et les maires pour aider les enquêteurs à collecter les informations. De plus, les questions concernant des domaines particuliers tels que l’éducation et la santé ont été adressées aux responsables des écoles et des centres de santé existant dans ces localités.

Deux types de questionnaires ont été administrés : un « questionnaire village » pour les localités rurales et un questionnaire « secteur urbain » pour les localités urbaines. Cette distinction a été rendue nécessaire du fait des spécificités de ces deux types de localités. De façon générale, ces questionnaires comportent les rubriques suivantes (voir questionnaire village en annexe) :

1. « Identification  » qui saisit les informations relatives à l’identification de la localité et des personnes intervenant dans la collecte des données dans ladite localité.

2. « Démographie, emploi et vie communautaire  » qui traite de l’état civil, des migrations des populations à la recherche d’emploi, de l’existence et du dynamisme des groupements communautaires.

3. « Activités et infrastructures économiques  » qui concerne les métiers existants, les principales activités économiques, l’existence et l’accessibilité aux infrastructures économiques, sportives, socioculturelles et de communication.

4. « Santé  » qui porte sur l’accès et l’utilisation des services de santé et les maladies fréquentes dans les localités.

5. « Education  » qui traite de l’accès aux enseignements primaire, secondaire et à l’alphabétisation.

6. « Environnement, eau et habitat  » portant sur la qualité de l’habitat, l’accès aux sources d’eau potable et les questions relatives à la préservation de l’environnement.

Les questions relatives à l’accès (aux ressources et aux infrastructures) et à leur fréquentation par les populations reviennent très souvent dans le questionnaire. L’accès y est traité sous les angles de l’existence (exemple : Existe-il une école dans votre village ?) et sous l’angle de la distance à parcourir (exemple : A quelle distance de votre village se trouve le centre d’état civil le plus proche ?).

Les données issues de la collecte ont fait l’objet de traitements pour s’assurer de leur qualité et sont stockées dans une base de données qui pourra être rendue accessible aux utilisateurs. Elles sont également présentées sous forme de tableaux (commentés) par commune et province. Enfin, les principales caractéristiques des villages par province font l’objet d’analyse dans le présent document. L’analyse des conditions de vie dans les localités rurales aux plans social, économique, culturel et d’environnement fait ressortir des grandes caractéristiques par province et les diversités qui existent entre ces provinces.

RESUME


Située dans la partie ouest du Burkina Faso, la région des Hauts-Bassins est constituée de 3 provinces : le Houet, le Kénédougou et le Tuy. Elle comprend 33 communes, 476 villages et 37 secteurs dans 3 communes urbaines. Elle compte une population estimée à 1 410 284 habitants, fortement concentrée dans la province du Houet et majoritairement rurale.

Un aperçu des conditions de vie aux plans social, économique, culturel et d’environnement de cette population rurale fait ressortir les grandes caractéristiques qui suivent. Aux plans ci-dessus cités, l’analyse concerne essentiellement les habitudes des populations, leur accès aux services administratifs et sociaux, aux infrastructures économiques et culturelles, ainsi qu’à l’utilisation qu’elles en font.

Sur le plan démographique, les villages des Hauts-Bassins connaissent une migration temporaire de certains de leurs habitants à la recherche d’emploi, essentiellement vers la Côte d’Ivoire mais aussi vers la ville de Bobo-Dioulasso. Cette émigration est très souvent de longue durée (une année ou plus), et particulièrement celle en direction de la Côte d’Ivoire. Inversement, des populations viennent travailler dans ces localités pour des durées généralement comprises entre 3 et 12 mois et principalement dans le secteur agricole.

L’accès à l’état civil par les populations rurales n’est pas très aisé. L’absence de ces services dans bon nombre de villages s’accompagne souvent par de longues distances à parcourir pour atteindre les centres les plus proches. Ceci expliquerait probablement la faible utilisation de l’état civil qui n’est sollicité par les populations que pour les déclarations des naissances. Les mariages et les décès font rarement l’objet d’enregistrement à l’état civil par les populations rurales de la région.

La vie communautaire dans les villages est relativement bien animée. Elle se traduit par l’existence d’un nombre important de groupements et d’associations dynamiques. Par ailleurs, la place de la femme s’affirme de plus en plus dans cette vie communautaire à travers la présence et le dynamisme des associations féminines.

Sur le plan économique, on observe dans les villages une diversité d’activités économiques relevant du secteur informel. Ainsi, on peut entre autres rencontrer des boutiquiers, des mécaniciens, etc. Cependant, l’agriculture reste l’activité la plus importante, suivie de l’élevage et du commerce. Traditionnellement pratiquée, la principale culture est celle du coton (principale source de revenus), suivie de celles des céréales comme le maïs, le sorgho et le mil qui connaissent une très forte autoconsommation.

Les infrastructures économiques en milieu rural sont très peu développées et se caractérisent par des accès difficiles. Par exemple, bon nombre de villages ne disposent pas de marchés, tandis que ceux qui existent sont généralement animés seulement une fois par semaine. De plus, l’accès à ces marchés est difficile du fait du mauvais état des voies, de l’inadéquation des moyens de transport des marchandises (vélos ou mobylettes le plus souvent) du fait d’un transport en commun embryonnaire. L’électricité est un luxe. Cependant, les réseaux de téléphonie mobile, les radios (nationale et communautaires) et la télévision sont très souvent accessibles dans toute la région.

Dans le domaine des infrastructures culturelles et sportives, on constate une forte présence de terrains de football, des mosquées et des églises mais une rareté d’infrastructures pour les autres disciplines sportives telles que l’athlétisme et les sports de mains. Les sites touristiques, les maisons de jeunes ou de femmes, etc. ne sont pas fréquemment rencontrés en milieu rural.

Du point de vue sanitaire, des infrastructures (centres de santé et dépôts de médicaments) existent dans environ un quart des villages. Les habitants des autres localités doivent parcourir des distances pouvant aller au delà de 10 kilomètres pour atteindre le service de santé le plus proche. Ceci entraîne quelquefois des comportements tels que les accouchements à domicile et le recours des populations à la médecine traditionnelle. Nonobstant cette situation, les services de santé existants sont généralement bien fréquentés par les populations. Le paludisme est la maladie qui sévit le plus souvent dans ces villages. L’existence du SIDA et les moyens de prévention de ce fléau sont généralement connus des populations dans une grande majorité des villages.

Plus fréquentes que les centres de santé, les infrastructures scolaires souffrent néanmoins d’une insuffisance des salles de classe et de la rareté des écoles secondaires. Les écoles primaires qui sont présentes dans plus des trois quarts des villages de la région sont complétées par des centres d’alphabétisation et des écoles « medersa ».

Concernant les questions liées à l’eau, à l’environnement ou au cadre de vie, on note par exemple que l’habitat en milieu rural est le plus souvent caractérisé par des murs en banco, des sols et des toits en terre battue. L’approvisionnement en eau potable se fait essentiellement grâce aux forages qui existent dans une grande majorité des villages. Par contre, les retenues d’eau n’y sont pas très fréquentes. La préservation de l’environnement se trouve être une préoccupation dans bon nombre de villages et se traduit par l’existence de boisements (souvent non naturels), et la construction de haies anti-érosion.

L’analyse de l’ensemble des questions traitées est faite en présentant la situation des villages par province et les disparités qui existent entre ces trois provinces. Ainsi, on observe, par exemple, une forte activité des groupements communautaires dans le Kénédougou, un accès plus facile (en termes de distance) aux marchés dans le Tuy et des voies de communication en meilleur état dans le Houet.

INTRODUCTION


Le Burkina Faso s’est engagé depuis les années 1996 dans un processus de décentralisation de l’administration pour mieux prendre en compte les besoins des populations rurales afin de mieux lutter contre la pauvreté. Ce processus a conduit à la communalisation intégrale du territoire national par la création de 351 communes dont 302 communes rurales. Ces communes et les 13 régions constituent désormais des collectivités territoriales munies, à la faveur des élections communales d’avril 2006, respectivement de Conseils communaux et régionaux. Les collectivités territoriales ont entre autres missions d’« entreprendre toute action en vue de promouvoir le développement économique, social, culturel, environnemental et participer à l’aménagement du territoire1 ».

Cependant, l’exécution de cette mission risque d’être confrontée au besoin d’informations suffisamment détaillées sur les nouvelles collectivités territoriales, étant donné que toute politique de développement efficace ne peut se faire sans des données statistiques. C’est dans ce cadre que l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) en partenariat avec le Ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation (MATD) a entrepris la mise en œuvre d’une base de données actualisée et fiable sur les conditions de vie des populations dans les villages et les secteurs du Burkina Faso, à travers le Système d’informations sur les localités (SIL).

Le SIL vise à collecter, organiser et analyser un ensemble d’informations démographiques, sociales, culturelles, économiques et environnementales pour constituer une banque de données qu’on désigne par la terminologie « Fichier des localités du Burkina Faso ». C’est un outil qui permettra la conception, le suivi et l’évaluation des programmes de développement des collectivités locales et des circonscriptions administratives de l’ensemble du pays.

Le fichier des localités sera donc un instrument de décision/action en matière d’aménagement du territoire : en classant selon leur localisation des données multiples qui peuvent traduire des ressources du milieu, comme ses besoins, ou des contraintes particulières (techniques ou autres). Cet outil prend en compte la dimension fondamentale des zones rurales/urbaines et peut permettre de préparer des décisions d’interventions. Par ailleurs, le fichier des localités permettra la représentation cartographique des données. Cet aspect assurera la visualisation rapide de paramètres différents et sera donc précieux pour aider l’aménagiste à prendre des décisions rationnelles.

La réalisation du fichier des localités de la région des Hauts-Bassins visait les objectifs immédiats qui sont de : 1) disposer d’informations détaillées et exhaustives sur les villages et les secteurs ; 2) disposer d’une répartition par localité (secteur, village, commune, province) des effectifs de population par âge, sexe et par caractéristiques sociales et économiques ; 3) fournir des éléments d’appréciation des conditions de vie de la population ; 4) fournir aux organismes publics, aux entreprises et aux individus des données de base pour leurs études et travaux de recherche ; 5) établir un cadre pour d’autres programmes statistiques ; 6) créer une base de données sur les localités, facilement accessible à tous les utilisateurs.

La région des Hauts-Bassins (dont le milieu rural est l’objet de l’analyse du présent document) est l’une des treize (13) régions administratives que compte le Burkina. Elle regorge d’énormes potentialités naturelles et économiques à l’image, par exemple, de son hydrographie très généreuse, de sa forte population constituée majoritairement de jeunes et de la ville de Bobo-Dioulasso, capitale de la région et capitale économique du Burkina (voir présentation de la région en annexe).

Avec une population majoritairement rurale, il va s’en dire que les politiques de développement de la région n’auront de succès sans prendre sérieusement en compte cette donne. Les questions relatives à la zone rurale sont d’autant plus complexes qu’elle est vaste et ses populations très dispersées. Ainsi, constituant 65% de la population de la région, la population rurale des Hauts-Bassins se répartit dans 476 villages contre une population urbaine dans trois villes (37 secteurs). La satisfaction des besoins d’une telle population nécessite une judicieuse répartition des moyens et des efforts, tenant compte nécessairement des caractéristiques et des besoins de ces entités rurales.

Aussi, le recensement des localités de la région à travers l’enquête « Fichier des localités » donne l’occasion d’analyser, à travers une gamme de variables couvrant les questions démographiques, économiques, culturelles, sociales et environnementales, la situation et les besoins des milieux ruraux des trois provinces de la région.

Le document est structuré en cinq (5) grandes parties relatives respectivement aux questions 1) de population, 2) économiques, 3) de santé, 4) d’éducation et, 5) d’environnement. Chacune de ces parties faisant ressortir les ressources existantes, l’accès à ces ressources et les comportements généraux des populations (utilisation des ressources, recherche de moyens alternatifs aux ressources manquantes, préservation du milieu naturel, migration, ...).

I.

DEMOGRAPHIE, EMPLOI ET VIE COMMUNAUTAIRE


1.1. POPULATION ET ETAT CIVIL

1.2. MIGRATION ET EMPLOI

1.3. VIE COMMUNAUTAIRE


 I.1. POPULATION ET ETAT CIVIL

 I.1.1. Population

rr Une population majoritairomont rurale et,... concentrée dans la province du Huuet »

La région des Hauts-Bassins est constituée de 03 provinces, 33 communes, 476 villages et 37 secteurs dans 3 communes urbaines. Sa population est de 1 410 284 habitants selon les résultats provisoires du recensement de la population de 2006.

Tableau 1 : Répartition de la population par commune et par province selon le milieu de résidence

Villages ou

Nombre de

Taille des

Population résidente

Province

Milieu

Communes

secteurs

ménages

ménages

Total

Hommes

Femmes

Urbain

1

25

84 428

5,2

435 543

215 968

219 575

HOUET

Rural

12

207

75 465

6,2

467 119

230 916

236 203

Total

13

232

159 893

5,6

902 662

446 884

455 778

% Urbain

10,8%

52,8%

48,3%

48,3%

48,2%

Urbain

1

7

3 653

5,3

19 490

9 831

9 659

KENEDOUGOU

Rural

12

171

43 822

6,0

263 973

130 829

133 144

Total

13

178

47 475

6,0

283 463

140 660

142 803

% Urbain

3,9%

7,7%

6,9%

7,0%

6,8%

Urbain

1

5

6 401

5,4

34 669

17 418

17 251

TUY

Rural

6

98

32 415

5,8

189 490

91 383

98 107

Total

7

103

38 816

5,8

224 159

108 801

115 358

% Urbain

4,9%

16,5%

15,5%

16,0%

15,0%

Urbain

3

37

94 482

5,2

489 702

243 217

246 485

HAUTS-

Rural

30

476

151 702

6,1

920 582

453 128

467 454

BASSINS

Total

33

513

246 184

5,7

1 410 284

696 345

713 939

% Urbain

9,1%

7,2%

38,4%

34,7%

34,9%

34,5%

Source : Enquête Fichier des localités Hauts-Bassins, 2007 ; Résultats provisoires, RGPH 2006

La province du Houet concentre la plus grande partie de la population : 64% de la population totale de la région.

Plus du tiers de la population (34,7%) vit en ville du fait de la forte population de la ville de Bobo-Dioulasso : 435 543 habitants, soit 88,9% de la population urbaine de la région. les villes de Orodara et de Houndé comptent respectivement pour 4,0% et 7,1% de la population urbaine.

Les femmes représentent un peu plus de la moitié (50,3%) de la population, à l’exception de la ville de Orodara où elles ne sont que 49,6%. La taille des ménages est plus élevée en milieu rural : 6,1 personnes par ménage en campagne contre 5,2 en ville.

 I.1.2. Etat civil : Accès et utilisation

r Des centres d’état civil le plus souvent absents des villages de la région »

Tableau 2 : Répartition des villages (%) selon l’existence des centres d’état civil

Province

Villages avec centre d’état civil

HOUET

10,1

KENEDOUGOU

14,6

TUY

20,4

HAUTS-BASSINS

13,9

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Seulement 13,9% des villages de la région possèdent un centre d’état civil (principal ou secondaire). La province du Tuy quant à elle détient un léger avantage par rapport aux deux autres provinces de la région. En effet, dans le Tuy, on trouve un centre d’état civil dans environ 20,4% des villages, contre 10,1% et 14,6% dans le Houet et le Kénédougou respectivement.

« Unb meilleure proximité d’un centre d’état civil dons le Tuy par rapport auxprovinces du Houet et du Kénédougou »

Tableau 3 : Répartition des villages (%) selon la distance au centre d’état civil le plus proche

Moins de 15 km

15 à 30 km

30 km et plus

Ensemble

HOUET

42,5

41,4

16,1

100,0

KENEDOUGOU

56,8

34,2

8,9

100,0

TUY

70,5

26,9

2,6

100,0

HAUTS-BASSINS

52,9

36,1

11,0

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Les habitants de 53% des villages ne possédant aucun centre d’état civil parcourent une distance de moins de « 15 km » pour rejoindre le centre d’état civil le plus proche, aux fins d’établissement d’un acte d’état civil ou pour quelque déclaration à l’état civil. A l’inverse, le centre d’état civil le plus proche se trouverait à une distance de « 15 km ou plus » pour 47% des villages de l’ensemble de la région.

Dans la province du Tuy, ce sont seulement 30% environ de ces villages qui voient leurs habitants se déplacer sur une distance longue d’au moins « 15 km » avant d’atteindre le centre d’état civil le plus proche afin de satisfaire les besoins y relatifs, tandis que c’est plus de la moitié de ces villages dans le Houet qui sont situés à une distance de « 15 km ou plus » du centre d’état civil le plus proche.

Cette faible dispersion des villages autour des centres d’état civil dans le Tuy semble être la conséquence de sa faible étendue géographique, comparativement aux provinces plus vastes du Houet et du Kénédougou.

« Les décès le plus souvent non dédorés à l’état civil... au même titre que les mariages.... »

Tableau 4 : Répartition des villages (%) selon les habitudes des déclarations de faits d’état civil

Faits d’état civil

Déclaration

Naissances

92,8

HOUET

Décès

5,8

Mariages

10,1

Naissances

84,8

KENEDOUGOU

Décès

14,6

Mariages

8,8

Naissances

87,8

TUY

Décès

11,2

Mariages

9,2

Naissances

88,9

HAUTS-BASSINS

Décès

10,1

Mariages

9,5

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Les décès et les mariages font très peu l’objet de déclarations à l’état civil par les habitants des villages de la région. Les habitants déclarent, à l’état civil les faits de mariages ou de décès survenus dans leurs communautés dans seulement environ 10% des villages de l’ensemble de la région.

Ce comportement traduit la non perception de l’importance de la déclaration de ces événements démographiques à l’état civil dans les villages mais également le mauvais fonctionnement de l’état civil en Afrique.

Pour ce qui concerne les villages de la région des Hauts-Bassins, les mariages qui sont célébrés le plus souvent coutumièrement ne nécessitent pas de démarches impliquant l’officier d’état civil. De même, les décès sont des évènements malheureux et vécus dans la douleur et il semble inopportun, pour les habitants des villages, de les inscrire dans les registres de l’état civil.

« ...alors que /os naissances dans les villages de la région sont très souvent déclares à l’état civil »

Dans chacune des provinces de la région, les naissances font l’objet de déclarations à l’état civil : dans près de 90% des villages les habitants déclarent systématiquement les évènements de naissances.

DECLARATIONS DES FAITS D’ETAT CIVIL DANS LES HAUTS-BASSINS

90%

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%

DECLARATIONS

NAISSANCES

DECES

MARIAGES


Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins


Graphique 1 : Répartition des villages selon l’habitude des événements démographiques a l’état civil

Pour le cas particulier des naissances, nonobstant une mauvaise acception de l’état civil dans la plupart des villages, les habitants ont compris la nécessité de posséder un document d’état civil (en général un extrait d’acte de naissance), lorsqu’il s’agira par exemple d’inscrire l’enfant à l’école.

 I.2. MIGRATION ET EMPLOI

 I.2.1. Emigration temporaire : Fréquence, destination et durée

r Une région où des individus dons la plupart des villages, sont enclins à /’émigration temporaire,... pour trouver du travail »

Tableau 5 : Répartition des villages (en %) selon l’existence d’une émigration temporaire

Existence d’émigrants

HOUET

85,0

KENEDOUGOU

70,8

TUY

73,5

HAUTS-BASSINS

77,5

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Dans 77,5% des villages de la région, il existe des individus qui quittent leur lieu de résidence habituelle pour se rendre ailleurs dans l’objectif de trouver du travail. Ce type de situation est beaucoup visible dans la province du Houet où environ 85% des villages comportent des habitants qui partent temporairement à la recherche d’emploi.

r La Côte d’ivoire, destination privilégiée pour les émigrés temporaires des villages de la région » »

Tableau 6 : Répartition des villages selon la destination des émigrés temporaires (en %)

Bobo-

Dioulasso

Autres destinations au Burkina

Côte d’Ivoire

Ghana

Autres pays

Ensemble

HOUET

26,1

13,1

55,1

0,0

5,7

100,0

KENEDOUGOU

13,2

23,1

62,0

0,0

1,7

100,0

TUY

9,7

31,9

56,9

1,4

0,0

100,0

HAUTS-BASSINS

18,7

20,1

57,7

0,3

3,3

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Ces individus allant chercher du travail ailleurs de façon temporaire choisissent comme principale destination la Côte d’Ivoire. Des habitants de 57,7% des villages de la région s’y rendent fréquemment en dépit de la crise sociopolitique que connaît ce pays depuis quelques années.

r Les villes /villages de l’intérieur du pays, également une destination privilégiée pour ces travailleurs temporaires » »

Outre cette destination, les autres villes ou villages du Burkina constituent l’autre destination privilégiée où se rendent les émigrés temporaires de la région. La ville de Bobo-Dioulasso constitue également une destination privilégiée. Les « autres villes ou villages du Burkina Faso » et « Bobo-Dioulasso » représentent les deuxième et troisième principales destinations, en effet, pour ces individus dans respectivement 20,1% et 18,7% des villages de l’ensemble de la région.

L’exode rural en direction de la ville de Bobo-Dioulasso s’expliquerait par le fait que cette localité urbaine a l’avantage d’être beaucoup mieux développée par rapport aux autres de la région. Elle attire par conséquent, un grand nombre des habitants des villages : en particulier ceux de la province du Houet, pour qui l’accès y est plus facile.

Graphique 2 : Répartition des villages selon les principales destinations des émigres temporaires

Source : données enquete SIL/Hauts-Bassins

« Des durées d’émigration relativement longues, ...surtout en destination de la Côte d’ivoire »


Le séjour hors du village de résidence habituelle dure plus d’une année pour ces individus de près de la moitié (49,3%) des villages de la région.

Ce sont plus de 50% des villages du Houet et du Tuy (respectivement 51,7% et 55,6%) d’où partent des individus dans le but de chercher du travail pour une durée longue de plus d’une année.

Moins de 3 mois

3 à 5 mois

6 à 12 mois

Plus d’une année

Ensemble

HOUET

5,1

21,0

22,2

51,7

100,0

KENEDOUGOU

1,7

15,7

40,5

42,1

100,0

TUY

4,2

18,1

22,2

55,6

100,0

HAUTS-BASSINS

3,8

18,7

28,2

49,3

100,0

Source : données enquete SIL/Hauts-Bassins

Tableau 7 : répartition des villages selon la durée d’émigration de travailleurs temporaires_

Par ailleurs, un fait observable dans chaque province de la région est que la proportion des villages concernés par ces départs d’émigrés temporaires est d’autant plus grande que la durée de séjour est longue. Dans le Kénédougou, la durée de séjour hors de leurs villages est globalement plus longue :. dans plus de 80% des villages, les émigrés passent une durée supérieure à 6 mois hors de leurs villages à la recherche de travail.

L’émigration vers la Côte d’Ivoire constitue l’essentiel (85%) de l’émigration de plus d’une année.

Inversement, il existe une tendance à l’immigration dans les villages de la région par des personnes venues d’ailleurs pour le meme but : chercher du travail.

I.2.2 Immigration temporaire : Fréquence, provenance et durée

Tableau 8 : répartition des villages selon l’existence d’une immigration temporaire

Accueil d’immigrants

HOUET

81,6

KENEDOUGOU

81,9

TUY

61,2

HAUTS-BASSINS

77,5

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Plus de trois quarts des villages de la région (77,5%) accueillent des individus venus d’ailleurs à la quête de travail. Les villages des provinces du Houet et du Kénédougou constituent les principales destinations de ces immigrants temporaires.

« Les villages des provin ce s du pays : lieu de provenance de la majorité des individos venos chercher du travail dans la région »

Graphique 3 : Répartition des villages selon la provenance des travailleurs immigrés

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Les immigrés à la recherche de travail dans les villages de la région viennent pour la grande majorité d’entre eux des villages d’autres provinces du pays. C’est le cas dans plus de la moitié (52,3%) des villages de la région.

Les villages d’une même province dans la région constituent également, dans un deuxième temps, le lieu de provenance de ces individus avec 17,9% des cas.

« Une duré b de 3 mois à une (01) année, de ns la plupart des cas, pour les individus venus travailler de ns les villeges de la région, avant de repartir »

Tableau 9 : répartition des villages selon la durée de séjour des travailleurs immigrés

Moins de 3 mois

3 à 5 mois

6 à 12 mois

Plus d’une année

Ensemble

HOUET

7,1

30,2

49,7

13,0

100,0

KENEDOUGOU

4,3

25,0

59,3

11,4

100,0

TUY

18,3

43,3

35,0

3,3

100,0

HAUTS-BASSINS

7,9

30,4

50,9

10,8

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

La durée de séjour dans les villages de la région des travailleurs immigrés varie en général entre 3 mois et 12 mois. Précisément, dans 30,4% des cas, cette durée est comprise entre « 3 et 6 mois » et, dans 50,9% des cas, le séjour de ces travailleurs peut atteindre entre « 6 mois et 12 mois ». Il s’agit probablement d’exploitants ou d’ouvriers agricoles arrivant dans les villages juste pour la durée des campagnes agricoles.

« Les activités agricoles sont celles principeiement exercées par les travailleurs immigrés dens les villages de la région »

Tableau 10 : répartition des villages (en %) selon les secteurs d’activités ou exercent les travailleurs immigrés

Agriculture

Elevage

Pêche

Commerce

Mines

Services

Autres

Ensemble

HOUET

91,1

0,6

0,6

0,6

0,0

1,2

5,9

100,0

KENEDOUGOU

92,1

0,7

1,4

1,4

0,0

4,3

0,0

100,0

TUY

93,3

3,3

0,0

0,0

1,7

0,0

1,7

100,0

HAUTS-BASSINS

91,9

1,1

0,8

0,8

0,3

2,2

3,0

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Venus dans la région pour chercher du travail, les immigrés exercent, le plus souvent et dans la plupart des villages, des activités agricoles. Plus de 90% des villages proposent des activités agricoles à mener. La région et plus largement l’ouest du pays est en effet réputée grande productrice dans le domaine agricole.

A côté des activités agricoles, il y a des activités liées aux services (enseignement et santé principalement), ou encore l’élevage qu’exercent ces individus venus travailler dans les villages de la région.

 I.3. VIE COMMUNAUTAIRE

 I.3.1. Importance de la vie communautaire

r Fort degré de développement institutionnel ; à en joger par la présence d’orgenisetions communaotaires dons presqoe tocs Es villages de la région »

Tableau 11 : répartition des villages selon l’existence ou non d’organisation communautaire

Existence

d’associat./organisation

HOUET

100,0

KENEDOUGOU

98,2

TUY

98,0

Ihauts-bassins

98,9

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Il existe au moins une organisation communautaire de type association de jeunesse, de femmes, association sportive ou de développement, groupements, ONG...dans la quasi-totalité des villages de la région (98,9% des villages de la région). Dans la province du Houet en particulier, tous les villages sont dotés d’au moins une organisation constituée en groupement ou association.

r UnE vie communautaire dans Es villages dE la région, animéE par au moins quelques activités au cours dE l’année »

Tableau 12 : répartition des villages selon la fréquence des activités des organisations communautaires

Fréquemment

Souvent

Rarement

Pas du tout

Ensemble

HOUET

18,8

45,9

28,0

7,2

100,0

KENEDOUGOU

60,1

27,4

12,5

0,0

100,0

TUY

29,2

28,1

32,3

10,4

100,0

HAUTS-BASSINS

35,7

35,7

23,4

5,3

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Du point de vue du dynamisme de ces organisations communautaires au cours des 12 mois de l’année, on note qu’elles organisent et animent des activités « souvent » ou « fréquemment » dans plus de 70% des cas. Les villages dans lesquels les organisations ne mèneraient leurs activités que rarement sont de l’ordre de 23,4% dans l’ensemble de la région avec une plus grande proportion dans le Tuy (32,2%). Dans 5,3% des villages de la région, les organisations communautaires n’ont pratiquement jamais mené d’activités dans l’année.

 I.3.2. Participation des femmes à la vie communautaire

r Une forte présEncE dE groupements féminins au se in dE ces organisations communautaires dans Es villa g es. »

Dans les villages où l’on note la présence d’organisations communautaires, le nombre de groupements féminins est supérieur ou égal à deux dans 61,6% des villages de la région. Signe que la participation des femmes dans les instances de décision s’affirme de plus en plus : seuls 10% des villages ne disposent pas de groupement de femmes.

Graphique 4 : présence de groupements féminins dans les villages :

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

C’est dans le Kénédougou que leur présence semble le moins remarquable. En effet, il n’y a pas d’organisation féminine dans près d’un quart (1/4) des villages du Kénédougou contre moins de 4% dans les autres provinces.

Tableau 13 : répartition (en %) des villages selon le nombre de groupements féminins

0

1

2 et plus

Ensemble

HOUET

3,4

24,2

71,5

100,0

KENEDOUGOU

23,2

33,9

42,9

100,0

TUY

1,0

26,0

72,9

100,0

HAUTS-BASSINS

10,0

28,0

61,6

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

II.

ACTIVITES ET INFRASTRUCTURES ECONOMIQUES


11.1. ACTIVITES ECONOMIQUES

11.2. INFRASTRUCTURES ECONOMIQUES ET DE COMMUNICATION

11.3. INFRASTRUCTURES SPORTIVES ET SOCIOCULTURELLES

 II.1. ACTIVITES ECONOMIQUES

II.1.1. Principales activités économiques

r De petits métiers dits du secteur informel assez répandus dens /es viiiegEs de la région... » Tableau 14 : proportions (%) de villages selon l’existence des métiers suivants

HOUET

KENEDOUGOU

TUY

HAUTS-BASSINS

Tailleur

79,4

61,5

74,7

71,3

Boucher

41,4

28,8

53,2

39,0

Maçon

82,3

51,9

76,3

69,1

Potier

47,4

15,0

56,6

36,6

Forgeron

74,7

65,0

68,6

69,6

Vannier

45,3

21,5

54,4

37,9

Menuisier

44,4

38,8

46,9

42,7

Cordonnier

46,2

33,1

51,7

42,2

Meunier

84,9

79,7

87,4

83,4

Mécanicien

80,8

68,8

83,3

76,6

Coiffeur

57,1

52,8

76,9

59,6

Vendeur boissons locales

86,0

60,0

86,5

75,9

Vendeur boissons industrielles

60,3

46,0

69,0

56,5

Restaurant

51,0

46,3

59,4

50,9

Boutiquier

93,5

89,7

92,5

91,8

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

En ce qui concerne les activités économiques menées par les populations dans les villages de la région, il est à noter la forte présence des métiers ci-dessus (tableau 14) et considérés comme du secteur informel.

Ainsi, la quasi-totalité des villages (environ 91%) de la région disposent au moins d’une échoppe tenue par un boutiquier.

Dans une grande majorité de ces villages on trouve au moins un tailleur,un maçon,un forgeron.

Les métiers de meuniermécanicien ou encore de vendeur de boissons locales sont très répandus dans la région. En effet, la région cultive et consomme énormément les céréales, d’où la présence d’un grand nombre de meuniers afin de moudre ces céréales pour la consommation. C’est une présence salutaire pour les femmes s’occupant des activités ménagères.

La forte présence de mécaniciens s’explique simplement par la nécessité et l’opportunité de fournir les services de réparation et autres travaux mécaniques aux populations qui utilisent principalement comme moyens de déplacement les engins à deux roues, comme partout ailleurs au Burkina.

On note cependant un nombre relativement plus faible de villages dans la province du Kénédougou, où réside et exerce un vendeur de boissons industrielles ou de boissons locales.

« Des activités Économiques dominées par ’agriculture dans la région »

Tableau 15 : répartition (en %) des villages selon les principales activités économiques pratiquées dans la région

Agriculture

Elevage

Commerce

Autres

Ensemble

HOUET

95,7

1,0

1,9

1,4

100,0

KENEDOUGOU

98,2

1,2

0,6

0,0

100,0

TUY

95,9

3,1

0,0

1,0

100,0

HAUTS-BASSINS

96,6

1,5

1,1

0,8

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

L’agriculture est de très loin l’activité économique la plus importante pratiquée par les populations rurales dans toute la région. Les autres activités existent certes, mais ne représentent que moins de 4% en termes d’importance par rapport à l’agriculture.

L’élevage est globalement, la seconde activité la plus importante dans la région. Et ce dans une bien moins grande proportion par rapport à l’agriculture ; tandis que le commerce vient en troisième place. Cependant, dans la province du Houet singulièrement, le commerce représente la deuxième activité économique la plus fréquemment pratiquée dans les villages, et l’élevage en est la troisième.

 II.1.2. Production et consommation de produits agricoles

Dans la production agricole, la principale culture pratiquée dans les villages de la région est le coton. Dans la province du Tuy en particulier, cette culture est la principale culture dans plus de 80% des villages. La province regorge, en effet, d’un grand nombre de « cotonculteurs », attachés de façon traditionnelle à la pratique de cette culture.

Tableau 16 : répartition (en pourcentage) des villages selon la principale culture pratiquée

Mil

Mais

Riz

Fonio

Coton

Arachide

Igname

Manioc

Sorgho

Blanc

Sorgho

Rouge

Autres

Cultures

HOUET

13,5

23,2

1,4

1,0

52,2

1,9

0,5

1,0

4,3

0,0

1,0

KENEDOUGOU

2,9

33,3

0,6

0,6

59,6

0,6

0,0

0,0

2,3

0,0

0,0

TUY

4,1

7,1

0,0

0,0

82,7

0,0

0,0

0,0

5,1

1,0

0,0

HAUTS-BASSINS

7,8

23,5

0,8

0,6

61,1

1,1

0,2

0,4

3,8

0,2

0,4

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

A côté du coton, les céréales sont très couramment pratiquées dans presque tous les villages. En particulier, le maïs (92,2% des villages), le sorgho blanc (41,6%) et le mil (41,4%) sont cités parmi les trois principales cultures pratiquées (voir graphique ci-dessous).

Graphique 5 : principales cultures pratiquées dans les villages

POURCENTAGE DE VILLAGES POUR LESQUELLES LES CULTURES CITEES SONT PARMI LES TROIS PRINCIPALES CULTURES PRATIQUEES

La culture de tubercules (manioc, igname, patate), sans être négligeable dans la région, n’est pas citée parmi les principales cultures pratiquées que dans très peu de villages.

r Une très fort b autoconsommation das céréales observable dans tous las villages »

Tableau 17 : répartition (en %) par grands groupes de cultures autoconsommées dans la région

Céréales

Tubercules

Autres

Ensemble

HOUET

97,6

1,4

0,0

100,0

KENEDOUGOU

96,5

0,6

1,2

100,0

TUY

94,9

2,0

1,0

100,0

HAUTS-BASSINS

96,6

1,3

0,6

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Les céréales locales constituent la principale composante dans la consommation des populations des villages de la région. Cette consommation concerne essentiellement le maïs qui rentre pour plus de 75% dans les habitudes de consommation de chaque province de la région.

Ensuite viennent le mil et le sorgho blanc mais pour une part relativement faible (entre 5 et 7%) dans le groupe des céréales.

Les tubercules, le voandzou ou encore le niébé ne constituent qu’une part très faible dans cette consommation, comparativement aux céréales.

 II.1.3. Sources de revenus

« Le coton : le produit agricole phare de commercialisation dans les Hauts-Bassins »

Tableau 18 : répartition (en %) des villages par groupes de principales cultures commercialisées

Céréales

Coton

Tubercules

Autres

Ensemble

HOUET

18,4

67,6

1,0

6,8

100,0

KENEDOUGOU

15,8

72,5

2,9

0,6

100,0

TUY

4,1

95,9

0,0

0,0

100,0

HAUTS-BASSINS

14,5

75,2

1,5

3,2

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Le coton est de loin le produit agricole le plus commercialisé dans la région des Hauts-Bassins et en particulier dans la province du Tuy où il représente la « principale culture commercialisée » dans presque tous les villages.

Les céréales, quant à elles, constituent en second lieu les principaux produits agricoles commercialisés dans chaque province de la région.

Les tubercules arrivent à la troisième position des cultures les plus commercialisées dans l’ensemble de la région, en dépit de leur faible production par rapport aux autres cultures principales.

« Des revenus tirés essentiellement de la vente du coton dens la région »

Graphique 6 : répartition des villages selon la principale source de revenu des habitants

Les populations de la région tirent le plus important de leurs revenus dans la culture du coton. En effet ; la commercialisation du coton étant la plus importante de l’ensemble des produits agricoles, celui-ci constitue ainsi la principale source de revenus des paysans : C’est le cas dans près des trois quarts des villages.

Dans la province du Tuy en particulier, la source de revenu des populations se cristallise autour du coton, du fait de sa forte commercialisation dans cette province.

Tableau 19 : répartition (en %) par principales sources de revenus des habitants des villages_

HOUET KENEDOUGOU TUY HAUTS-BASSINS ENSEMBLE

Cultures céréalières/tubercules

14,5

17,0

2,0

12,8

100,0

Cultures maraîchères

5,8

2,3

0,0

3,4

100,0

Culture de coton.

69,1

66,1

94,9

73,3

100,0

Autres cultures de rente

1,4

0,6

0,0

0,8

100,0

Cultures fruitières

3,9

11,1

0,0

5,7

100,0

Elevage/pêche

1,9

2,3

3,1

2,3

100,0

Commerce

2,4

0,0

0,0

1,1

100,0

Autre source de revenus

0,5

0,0

0,0

0,2

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

 II.2. INFRASTRUCTURES ECONOMIQUES

 11.2.1. Accès à la terre, principal facteur de production

rr Des terres agricoles disponibles, ...et dent la vente reste une pratique peu courante »

La disponibilité des terres pour l’agriculture et leur mode d’acquisition ou de cession constituent de plus en plus des préoccupations dans les villages. Des terres agricoles sont encore disponibles dans 57,1 des villages de la région. Dans le Kénédougou en particulier, près de deux tiers de l’ensemble des villages disposent de terres agricoles.

Terres agricoles

Terres à vendre

Terres agricoles pour métayage

HOUET

58,9

4,3

15,5

KENEDOUGOU

63,2

0,6

1,8

TUY

42,9

1,0

7,1

HAUTS-BASSINS

57,1

2,3

8,8

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Tableau 20 : répartition (en %) des villages selon la disponibilité de terres_

La cession des terres sous forme de « métayage » ou « la mise en vente » reste faible dans l’ensemble des trois provinces (cf. graphique ci dessous). Néanmoins, dans environ 15,5% des villages du Houet des terres sont cédées à des exploitants sous la forme de « métayage ».

Graphique 7 : répartition des villages selon la disponibilité de terres

T erre agricole pour mettayage 8,8%

Terre agricole 57,1%


Terre à vendre 2,3%


Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins


DISPONIBILITE DES TERRES DANS LA REGION DES HAUTS-BASSINS

 II.2.2. Accès aux infrastructures économiques

r Les marchés, lorsqu’il En ExistE, se tiEnnEnt une fois la semaine dsns la plupart des cas »

Tableau 21 : répartition (en %) des villages selon l’existence et le type de marché

Pas de marché

Marché quotidien

Tous les 3 jours

Tous les 5 jours

Hebdomadaire

Ensemble

HOUET

49,3

0,5

1,9

3,9

44,4

100,0

KENEDOUGOU

68,4

0,6

2,9

1,2

26,9

100,0

TUY

48,0

0,0

1,0

17,3

33,7

100,0

HAUTS-BASSINS

55,9

0,4

2,1

5,7

35,9

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Dans l’ensemble de la région, plus de la moitié des villages ne disposent pas de marché. Les marchés quotidiens sont pratiquement inexistants. Des marchés se tenant « tous les trois jours » ou « tous les cinq jours » existent, mais dans peu de villages.

Dans le Tuy, cependant, on peut rencontrer plus facilement (par rapport aux deux autres provinces de la région), des marchés se tenant « tous les cinq jours ». En effet, 17% des villages de cette province en possèdent.

Les marchés hebdomadaires sont les plus fréquents dans les provinces de la région. Surtout dans le Houet où les marchés d’environ 44% des villages ont lieu une fois par semaine.

Tableau 22 : répartition (en %) des villages selon la distance au marché le plus proche

Moins de 5 km

Entre 5 et 10 km

Plus de 10km

Ensemble

HOUET

35,3

45,1

19,6

100,0

KENEDOUGOU

19,7

45,3

35,0

100,0

TUY

61,7

34,0

4,3

100,0

HAUTS-BASSINS

33,1

43,2

23,7

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Parmi les villages qui ne disposent d’aucun marché, le marché le plus proche se trouve à moins de 5 km pour 33% des villages de la région. Dans le Tuy, cette distance au marché le plus proche est observée pour un nombre assez élevé de villages (62%).

La distance au marché le plus proche est comprise entre 5 et 10 km pour le nombre plus important de villages dans la région, en particulier, dans le Houet et dans le Kénédougou avec 45% des villages.

Les villages se trouvant à plus de 10 km d’un marché considéré comme le plus proche représentent 24% des villages de l’ensemble de la région. Ces villages sont plus nombreux dans le Kénédougou (35% des villages).

Cette distance de plus de 10 km par rapport au marché le plus proche ne concerne que 4% des villages dans la province du Tuy. Globalement, les populations rurales du Tuy sont celles qui parcourent le moins de distance pour atteindre un marché.

« ...A pied ou à bicyclette pour se rendre au marché le plus proche.... »

Tableau 23 : répartition (en %) des villages selon le moyen de déplacement pour se rendre au marché le plus proche

A pied

Bicyclette

Vélomoteur

Automobile

Charrette

Total

HOUET

79,4

18,6

1,0

0,0

1,0

100,0

KENEDOUGOU

40,2

51,3

4,3

3,4

0,9

100,0

TUY

46,8

53,2

0,0

0,0

0,0

100,0

HAUTS-BASSINS

56,4

39,1

2,3

1,5

0,8

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Des moyens de locomotion (pour le cas des villages ne disposant pas de marché) pour se rendre au marché le plus proche, la « bicyclette » ou la « marche à pied » constituent les deux principaux moyens utilisés par les populations. Ce sont de toute évidence des moyens de transport de fortune qui rendent difficile le transport des marchandises par exemple.

« Des villages non électrifiés et très faiblement connectés au réseau de la SONABEL dans la région... »

Tableau 24 : répartition des villages (en %) selon l’existence de sources d’électricité

Energie

SONABEL

Energie

solaire

Plateforme

multifonctionnelle

Groupe.

Electrogène

Eclairage

public

Ensemble

HOUET

6,3

41,1

2,4

32,4

1,0

100,0

KENEDOUGOU

0,6

55,6

5,8

62,0

18,1

100,0

TUY

1,0

26,5

3,1

14,3

10,2

100,0

HAUTS-BASSINS

3,2

43,3

3,8

39,3

9,0

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Les villages de la région n’ont pratiquement pas accès au courant électrique distribué par la structure nationale d’électricité (SONABEL).

A contrario, l’énergie solaire est utilisée par certains habitants (des privilégiés certainement) d’un nombre plus important de villages de la région. Dans 56% de villages dans le Kénédougou en particulier, on peut trouver des habitants qui utilisent cette source d’électricité.

Il est également fréquent, et surtout dans le Kénédougou, de trouver des groupes électrogènes utilisés pour la production d’électricité par les habitants des villages.

L’accès aux autres sources d’électricité telles que les « plateformes multifonctionnelles » ou « l’éclairage public » reste également très faible dans l’ensemble de la région.

« Des villages éloignés en général d’un centre urbain... »

Tableau 25 : répartition (en %) des villages selon la distance a la ville la plus proche

Moins de 15 km

15 à 30 km

30 km et plus

Total

HOUET

9,7

19,3

71,0

100,0

KENEDOUGOU

8,8

12,3

78,9

100,0

TUY

6,1

40,8

53,1

100,0

HAUTS-BASSINS

8,6

21,2

70,2

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Plus de deux tiers (70%) des villages de la région sont situés à une distance d’au moins 30 km de la ville la plus proche.

Cet éloignement des villages d’une ville est moins fort dans la province du Tuy. En effet, 41% des villages de cette province sont situés à une distance comprise entre « 15 et 30 km » et 53% sont à une distance de 30 km et au delà. Cette situation est due à la faible étendue de la province.

Par contre, dans le Houet et le Kénédougou, seuls 19% et 12% des villages respectivement se situent entre 15 et 30 km d’une ville ; tandis que 71% et 79% sont éloignés de 30 km et au delà.

 11.2.3. Accès aux infrastructures de transport et de communication

Graphique 8 : répartition selon le type de la principale voie d’accès à la ville la plus proche (Ensemble de la région)

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins


La principale voie d’accès2 des villages à la ville la plus proche est constituée par une route bitumée ou par une route en latérite pour la plupart des villages de la région ; du moins dans le Houet et dans le Kénédougou pour ce qui est des routes bitumées.

Tableau 26 : répartition (en %) par province des villages selon le type de la principale voie d’accès à la ville la plus proche


Route bitumée

Latérite

Piste

Sentier

Ensemble

HOUET

49,3

39,6

9,7

1,0

100,0

KENEDOUGOU

45,6

45,6

5,8

2,9

100,0

TUY

18,4

41,8

38,8

1,0

100,0

HAUTS-BASSINS

41,6

42,2

14,3

1,7

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins


Dans le Tuy, un faible nombre de villages (seulement 18%) utilisent une route bitumée comme voie principale d’accès à la ville la plus proche, et ce, du fait d’un réseau routier dans toute la province très


2 Il peut exister plusieurs types de voies pour le même itinéraire d’un village à la ville la plus proche ; on considère ici le tronçon principal de cet itinéraire.


rr ...l’accès d’un village à la ville proche, par voie latéritique le plus souvent... et avec un réseau routier très faiblement bitumé dans la province du Tuy en particulier... »

faiblement constitué par du bitume. La seule voie bitumée en effet qui la traverse est la route nationale 1. La province du Houet, par contre, a l’avantage d’être traversée par plusieurs voies bitumées.

Tableau 27 : proportion (en %) de villages selon la praticabilité de la principale voie d’accès à la ville la plus proche


Ces routes bitumées ou latéritiques le plus souvent utilisables pour se rendre d’un village à la ville la plus proche sont, dans la majorité des cas, praticables en toute saison de l’année (cf. tableau ci-dessous).

Praticable

HOUET

82,6

KENEDOUGOU

66,7

TUY

59,2

HAUTS-BASSINS

72,1

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Nonobstant cette situation, un nombre non négligeable de ces voies principales d’accès à la ville la plus proche, ne sont pas praticables en permanence. En effet, dans les provinces du Tuy et du Kénédougou, 41% et 33% des villages respectivement, ont un accès difficile à la ville la plus proche, du fait de la non praticabilité en toute saison des principales voies d’accès.

« Et parmi les villages n’ayant pas de voies praticables... »

Tableau 28 : répartition (en %) des villages selon la durée de non praticabilité de la principale voie d’accès a la ville la plus proche_

Moins de 3 mois

3 à 5 mois

5 à 11 mois

Ensemble

HOUET

8,3

86,1

5,6

100,0

KENEDOUGOU

8,8

45,6

45,6

100,0

TUY

27,5

22,5

50,0

100,0

HAUTS-BASSINS

14,3

49,6

36,1

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Pour les villages dont la principale voie d’accès à la ville n’est pas praticable en permanence, cette situation dure généralement de 3 à 5 mois au cours de l’année et concerne majoritairement les villages du Houet (voir tableau ci-dessus). Elle dure beaucoup plus dans le Tuy car les villages sont accessibles le plus souvent par voies en latérite ou par pistes rurales, ainsi que le montre le tableau 25.

Tableau 29 : répartition (en %) des villages selon la distance a la route carrossable la plus proche

Moins de 2 km

Entre 2 et 5 km

Plus de 5 km

Total

HOUET

19,4

13,9

66,7

100,0

KENEDOUGOU

21,1

8,8

70,2

100,0

TUY

25,0

32,5

42,5

100,0

HAUTS-BASSINS

21,8

17,3

60,9

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

La plupart des villages qui ne disposent pas de voies d’accès praticables pour se rendre à la ville la plus proche sont également à une distance supérieure à 5 km d’une route carrossable. Dans le Houet et le Kénédougou, environ 70% des villages sont concernés par cette situation.

Tableau 30 : répartition (en %) des villages selon la distance a la route bitumée la plus proche

Moins de 5 km

Entre 5 et 10 km

Plus de 10km

Total

HOUET

29,0

19,8

51,2

100,0

KENEDOUGOU

9,4

8,8

81,9

100,0

TUY

26,5

12,2

61,2

100,0

HAUTS-BASSINS

21,4

14,3

64,3

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Du point de vue de la distance à la route bitumée la plus proche, il est à noter que dans l’ensemble de la région un nombre assez important de villages se trouvent à plus de 10 km. La grande majorité des villages du Kénédougou (81%) se retrouve dans cette situation.

r ...Des transports En commun EncorEpeu dÉveloppÉs dons tes villages dE la région... »

Tableau 31 : répartition (en %) des villages selon le moyen de transport le plus utilisé pour se rendre a la ville la plus proche

Autobus

Camion/

camionnette

Taxi/ taxi brousse

Total

Pas de transport en commun

Total

HOUET

19,8

36,7

28,0

84,5

15,5

100,0

KENEDOUGOU

39,2

19,3

7,0

65,5

34,5

100,0

TUY

8,2

3,1

23,5

34,7

65,3

100,0

HAUTS-BASSINS

24,4

23,5

19,5

67,4

32,6

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Pour se rendre en ville, les habitants des villages se déplacent généralement à pied, à vélo ou à mobylette. Cependant, des moyens de transport en commun existent et sont quelquefois empruntés par ces populations.

De ces moyens de transport en commun, on rencontre presque aussi fréquemment l’autobus (24,4% des villages), le camion (23,5%) et le taxi-brousse (19,5%). Cette tendance n’est pas toujours respectée à l’intérieur des provinces où l’autobus (39,2% des villages) semble dominer dans le Kénédougou et le camion (36,7%) dans le Houet.

Globalement, c’est dans le Houet que ces moyens de transport en commun sont le plus souvent usités (84,5% des villages), à l’inverse du Tuy où près des deux tiers des villages n’utilisent pas de transport en commun.

r UnE faible couvErturEpar E rÉSEau dE téléphone fixe,...assezbien compEnsÉEpar Es rÉSEauxdE téléphonie mobile »

Tableau 32 répartition des villages selon la couverture en réseaux téléphoniques

Province

Pas de réseau de téléphone

Réseaux existants

Total

Téléphone fixe

Mobile 1

Mobile 2

Mobile 3

Total

HOUET

59,4

6,3

31,4

9,2

16,9

40,6

100,0

KENEDOUGOU

46,2

8,2

51,5

2,3

3,5

53,8

100,0

TUY

9,2

7,1

79,6

17,3

28,6

90,8

100,0

HAUTS-BASSINS

44,3

7,1

48,5

8,4

14,5

55,7

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Les villages de la région ne sont pas connectés suffisamment au réseau de téléphonie fixe : moins de 10% des cas. Cependant, le téléphone mobile est en pleine expansion et les trois réseaux couvrent ensemble près de la moitié (48,5%) des villages.

Cette situation s’explique certainement par la présence de grands axes routiers le long desquels les émetteurs sont installés mais aussi par la relative aisance2 des habitants des localités rurales des Hauts-Bassins qui attire les opérateurs de téléphonie mobile.

« °Large couverture par la télévision et la radiodiffusion nationales, et égeiement des radies communautaires,... mais des structures privées de communication rares. »

Tableau 33 : répartition des villages (en %) selon l’existence de sources de communication

Radio nationale

Radio privée locale

Radio communautaire

Télévision nationale

Télévision privée

HOUET

99,5

46,8

41,0

85,9

7,8

KENEDOUGOU

91,4

22,8

58,6

79,0

3,1

TUY

93,9

64,3

98,0

95,9

3,1

HAUTS-BASSINS

95,5

42,2

59,1

85,6

5,2

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

La radiodiffusion nationale couvre presque tout l’ensemble des villages dans la région. A cela s’ajoute une forte couverture des radios communautaires dans les villages de chaque province. Dans le Tuy, presque tous les villages peuvent écouter les émissions diffusées par une radio communautaire.

Bien que moins répandue que la radio, la télévision nationale peut être suivie par les populations dans environ 86% des villages. Les télévisions privées et communautaires sont quasi inexistantes.

 II.3. INFRASTRUCTURES SPORTIVES ET SOCIOCULTURELLES

 II.3.1. Infrastructures sportives

^ Des villages beaucoup plus tournés vers le football en matière de pratiques sportives.... »

Tableau 34 : répartition des villages selon les infrastructures sportives fonctionnelles

Infrastructures sportives Nombre

HOUET

KENEDOUGOU

TUY

HAUTS-BASSINS

0

35,7%

43,9%

86,7%

49,2%

1

41 5%

42 1%

13 3%

35,9%

Terrains de football fonctionnels

2 ou +

22,7%

14,0%

0,0%

14,9%

total

100,0%

100,0%

100,0%

100,0%

0

98,6%

100,0%

100,0%

99,4%

1

1 4%

0 0%

0 0%

0,6%

Terrains de lutte fonctionnels

2 ou +

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

total

100,0%

100,0%

100,0%

100,0%

0

100,0%

100,0%

100,0%

100,0%

1

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

Terrains d athlétisme fonctionnels

2 ou +

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

total

100,0%

100,0%

100,0%

100,0%

0

99,0%

99,4%

100,0%

99,4%

1

1,0%

0,6%

0,0%

0,6%

Terrains de sports de main fonctionnels

2 ou +

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

TOTAL

100,0%

100,0%

100,0%

100,0%

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins


Des infrastructures sportives présentes dans les villages de la région, on note que les terrains pour pratiquer du football sont les plus répandus : plus de 50% des villages en disposent d’au moins un.

Plusieurs villages de la région disposent même de plus d’un terrain de football fonctionnel, c’est dire que les populations des villages de la région et principalement celles des provinces du Houet et du Kénédougou ont une bonne opportunité de pratiquer du football par rapport aux autres disciplines sportives citées plus haut (tableau 34).

Le nombre de localités disposant de terrains fonctionnels pour pratiquer les autres sports (lutte, athlétisme ou sports de mains) reste très faible et dans le Tuy, les terrains de lutte, d’athlétisme ou de sports de mains n’existent pas ou ne sont pas fonctionnels.

 II.3.2. Infrastructures socioculturelles

r Des infrastructures socioculturelles dominées par les lieux de culte »

Tableau 35 : nombre d’infrastructures sociales, culturelles, et religieuses par province

HOUET

KENEDOUGOU

TUY

HAUTS-BASSINS

Maison de jeunes

12

13

3

28

Maison de la femme

6

5

0

11

Bibliothèque

15

1

5

21

Sites touristiques/musée

22

5

1

28

Centre d’hébergement

2

6

2

10

Mosquée

343

204

107

654

Eglise

104

40

40

184

Temple

98

25

71

194

Télécentre

63

47

20

130

Cybercafé

2

1

0

3

Salle de cinéma/vidéo club

67

20

28

115

Centre de promotion sociale

2

0

0

2

Centre d’accueil orphelin

0

0

0

0

Centre d’accueil de jeunes filles

0

0

1

1

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Au regard du tableau ci-dessus, les infrastructures les plus présentes dans les villages de chaque province de la région sont essentiellement les mosquées et les églises. La population de cette région est en effet composée d’une forte communauté musulmane.

Par ailleurs, il est également facile, par rapport à d’autres infrastructures, de rencontrer dans les villages de la région un poste d’appel téléphonique communément appelé « télécentre ». Cette situation est la conséquence de la relative bonne couverture des zones rurales de la région par les réseaux de téléphone mobile.

On note cependant une rareté de centres de promotion ou d’accueil à but social en milieu rural dans les provinces de la région. En effet, on compte seulement deux centres de promotion, un seul centre d’accueil de jeunes filles et aucun centre d’accueil des orphelins pour l’ensemble des villages.

Les maisons de jeunes ou de femmes sont aussi en nombre très limité dans les villages de la région, en particulier dans la province du Tuy où il n’existe aucun village doté d’une « maison de la femme ».

Il n’est également pas aisé de rencontrer un centre d’hébergement dans les villages de la région, tant le nombre de ces infrastructures est faible dans chaque province.

Des sites touristiques existent dans les villages. Cependant, la province du Tuy en compte très peu. Toutes choses qui sont de nature à orienter les touristes vers d’autres destinations dans la région telles que les villages du Houet, ou vers d’autres destinations hors de la région.

D’autres infrastructures telles que les cybercafés sont également inexistantes dans les villages. Ainsi que nous le renseigne le tableau 35, l’ensemble des villages dans le Houet ne compterait que deux cybercafés, ce qui dénote une méconnaissance avérée des technologies de l’information et de la communication (TIC) par les populations rurales de la région.

iii.

SANTE


111.1. INFRASTRUCTURES DE SANTE : ACCES ET UTILISATION

111.2. QUALITE DE L’OFFRE DE SERVICE DE SOINS III.3 : MALADIES ET PREVENTIONS

 III.1. INFRASTRUCTURES DE SANTE

 III.1.1. Accès et fréquentation des centres de santé

« Des villages dans la région pauvres en infrastructures sanitaires... »

Tableau 36 : répartition (en %) des villages selon le nombre de centres de sante

0

1

2 et plus

Total

HOUET

70,5

28,5

1,0

100,0

KENEDOUGOU

76,0

24,0

0,0

100,0

TUY

73,5

25,5

1,0

100,0

HAUTS-BASSINS

73,1

26,3

0,6

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Trois quarts des villages de la

région ne disposent

d’aucun

centre de santé.

Cette absence

d’infrastructures sanitaires concerne plus de 70% des villages dans chacune des provinces de la région. avec même 76% des villages du Kénédougou démunis de centres de santé.

80,0%

70,0%

60,0%

50,0%

40,0%

30,0%

20,0%

10,0%

0,0%

0 1 2 NOMBRE DE CENTRES DE SANTE


Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins


Graphique 9 : répartition des villages selon le nombre de centres de sante y existants

Par ailleurs, un peu plus d’un quart (26,3%) des villages de la région disposent d’un seul centre de santé tandis que la proportion de ceux qui en disposent d’au moins deux reste très faible (0,6%). Il s’agit des chefs-lieux des communes de Bama et de Dandé et du village de Gogo (dans la commune de Founzan) où le deuxième centre de santé (un CSPS) n’est pas fonctionnel.

« De la bonne fréquentation de ces centres de santé disponibles,... qui prouve l’intérêt des popuietions rurales... ». Tableau 37 : répartition (en %) des villages selon la fréquentation des centres de sante disponibles

Fréquentation

HOUET

91,8

KENEDOUGOU

82,9

TUY

96,2

HAUTS-BASSINS

89,8

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins


Dans les villages de la région où il en existe, les centres de santé font l’objet d’une bonne fréquentation de la part des populations. Dans 89,8% environ des villages, les habitants ont recours aux centres de santé disponibles pour des services de soins.

Tableau 38 : répartition (en %) selon la principale raison de la non fréquentation des centres de sante

Trop cher

Services inexistants

Préférence pour médecine traditionnelle

Autres raisons

Ensemble

HOUET

0,0

20,0

60,0

20,0

100,0

KENEDOUGOU

28,6

28,6

28,6

14,3

100,0

TUY

0,0

0,0

100,0

0,0

100,0

HAUTS-BASSINS

15,4

23,1

46,2

15,4

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

La préférence pour les soins médicaux traditionnels est la raison principale évoquée par les populations (dans 46,2% des cas) du faible nombre de villages dont les centres de santé ne font pas l’objet d’une bonne fréquentation par les habitants. Les services de soins que proposent ces centres de santé sont par ailleurs insuffisants ou parfois trop chers pour ces populations (dans respectivement 23,1% et 15,4% des cas).

Tableau 39 : répartition des villages selon la distance au centre de sante le plus proche

Moins de 5 km

5 à 10 km

Plus de 10km

Ensemble

HOUET

28,1

40,4

31,5

100,0

KENEDOUGOU

20,0

41,5

38,5

100,0

TUY

37,5

50,0

12,5

100,0

HAUTS-BASSINS

27,0

42,8

30,2

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

42,8% des villages de la région ne disposant d’aucun centre de santé sont situés à une distance comprise entre 5 et 10 km de celui le plus proche.

Si l’accès à un centre de santé est difficile du point de vue de la distance à parcourir, pour les populations des villages sans infrastructures sanitaires dans la région en général, il l’est moins dans la province du Tuy. En effet, les populations des villages de cette province parcourent une distance de moins de 5 km dans 37,5% des cas et une distance de plus de 10 km dans seulement 12,5% des cas. Alors que dans le Houet et le Kénédougou plus du tiers des villages qui sont situés à plus de 10 km du centre de santé le plus proche en raison de l’étendue géographique de ces provinces.

Graphique 10 : répartition des villages ne disposant pas de centre de santé selon la distance au centre de sante le plus proche

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins


 111.1.2. Accès et fréquentation des dépôts de médicaments

« Une insuffisance du dispositif sanitaire confirmée par un déficit de dépôts pharmaceutiques de ns les villeges de la région »

Tableau 40 : proportion de villages (en %) disposant d’un dépôt pharmaceutique

Existence de dépôt de pharmacie

HOUET

29,5

KENEDOUGOU

21,6

TUY

23,5

HAUTS-BASSINS

25,4

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Seuls 25,4% des villages de la région disposent d’un dépôt pharmaceutique, corroborant la faiblesse du dispositif sanitaire en milieu rural dans la région.

« Des dépôts de pharmacie néanmoins quasiment tous fonctionnels et très fréquentés, quand il en existe de ns les

villages de la région »

Tableau 41 : proportion de villages (en %) avec dépôts pharmaceutiques fonctionnels

Dépôt fonctionnel

HOUET

100,0

KENEDOUGOU

97,3

TUY

100,0

HAUTS-BASSINS

99,2

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Les dépôts pharmaceutiques, même s’ils sont rares dans les villages de la région, sont presque tous

fonctionnels, et ce dans chaque province de la région..

Tableau 42 : proportion de villages (en %) avec dépôts de pharmacie fréquentées

Fréquentation

HOUET

91,8

KENEDOUGOU

100,0

TUY

87,0

HAUTS-BASSINS

93,3

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Les dépôts de médicaments dont disposent les villages dans la région font l’objet, au même titre que les centres de santé disponibles, d’une bonne fréquentation de la part des populations rurales.

Tableau 43 : répartition des villages (en %) selon la raison principale de non fréquentation des dépôts de médicaments disponibles_

Trop cher

Manque de médicaments

Préférence médicaments traditionnels

Autres raisons

Total

HOUET

0,0

20,0

60,0

20,0

100,0

KENEDOUGOU

0,0

0,0

0,0

0,0

100,0

TUY

66,7

0,0

33,3

0,0

100,0

HAUTS-BASSINS

25,0

12,5

50,0

12,5

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Dans les cas rarissimes de non fréquentation des dépôts de pharmacie par les populations rurales, la raison principale est, comme dans le cas plus général des centres de santé (voir tableau 38), une préférence par ces populations des médicaments traditionnels. La deuxième principale raison est liée à la cherté des médicaments vendus dans ces dépôts.

r Un accès également difficile aux dépôts pharmaceutiques,... du point de vue des distances, en milieu rural »

Tableau 44 : répartition des villages (en %) selon la distance au dépôt de pharmacie le plus proche

Moins de 5 km

5 à 10 km

Plus de 10km

Ensemble

HOUET

26,7

41,8

31,5

100,0

KENEDOUGOU

18,5

40,0

41,5

100,0

TUY

36,0

49,3

14,7

100,0

HAUTS-BASSINS

25,6

42,7

31,7

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

De l’accessibilité aux dépôts de pharmacie en milieu rural, on note que très souvent (dans 42,7% des cas) les populations parcourent une distance de 5 à 10 km pour atteindre le dépôt le plus proche.

Dans le Kénédougou, il y’a presque autant de villages situés à une distance de 5 à 10 km que de villages situés à plus de 10 km d’un dépôt de pharmacie (40% et 41,5% respectivement des villages de cette province).

 111.2. QUALITE DE L’OFFRE DE SERVICE DE SOINS

 III.2.1. Types de centres de santé

r Des centres de santé dominés par /es Centres de Santé et de Promotion Socieie »

Tableau 45 : répartition des centres de sante par type

Maternité seule

Dispensaire

CSPS/CM

CMA

Communautaire/

privé

TOTAL

HOUET

0,0

9,5

85,7

1,6

3,2

100,0

KENEDOUGOU

4,9

4,9

85,4

0,0

4,9

100,0

TUY

7,4

3,7

88,9

0,0

0,0

100,0

HAUTS-BASSINS

3,1

6,9

86,3

0,8

3,1

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Les CSPS constituent la grande majorité des centres de santé des villages de la région. En effet, ils constituent 86% des centres existants. Les maternités et les dispensaires seuls sont en voie de disparition. Le seul centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) en zone rurale est celui de Dandé dans la province du Houet.

L’offre de services de soins par le privé reste marginale en milieu rural. On rencontre quelques centres de santé privés ou communautaires dans le Houet et le Kénédougou.

 NI.2.2. Personnel de santé

Du personnel de santé exerçant en milieu rural dans la région, les infirmiers, les agents itinérants de santé (AIS) et les accoucheuses sont les plus nombreux. Par exemple, 10 des 131 centres de santé recensés dans les villages ne disposent pas d’infirmier.

Tableau 46 : répartition des centres de sante ne disposant pas des types de personnel de sante ci-dessous cités_

Nombre de CS

% de CS

Avec médecins

130

99,2%

Avec infirmiers

10

7,6%

Avec sages-femmes

122

93,1%

Avec accoucheuses

56

42,7%

Avec AIS

29

22,1%

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Les médecins sont par contre très rares dans ce dispositif sanitaire. Les seuls qui y exercent sont dans le CMA de Dandé. De même, les sages-femmes font souvent défaut (93% des cas) et ce sont les accoucheuses qui assistent généralement les femmes enceintes dans les centres de santé des villages.

 NI.2.3. Moyens alternatifs utilisés

Du fait de cette insuffisance du dispositif sanitaire en milieu rural, les populations utilisent des solutions alternatives telles que les guérisseurs traditionnels (ou tradipraticiens) pour les soins généraux et les matrones (ou accoucheuses villageoises) pour les cas de grossesses.

Existence de tradipraticien

HOUET

76,8

KENEDOUGOU

46,8

TUY

69,4

HAUTS-BASSINS

64,5

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins


Tableau 47 : proportion de villages (en %) avec au moins un tradipraticien

Dans près de deux tiers (64,5%) des villages de la région, il existe au moins un tradipraticien, ce qui montre que les soins médicaux traditionnels constituent toujours une assez grande opportunité de soins pour les populations rurales de la région.

« Une persistance des accouchements de ns des conditions sanitaires inappropriées »

Tableau 48 : répartition des villages (en %) selon le lieu principal d’accouchement des femmes

A la maison

Au centre de sante

Ensemble

HOUET

38,6

61,4

100,0

KENEDOUGOU

26,9

73,1

100,0

TUY

24,5

75,5

100,0

HAUTS-BASSINS

31,5

68,5

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Graphique 11 : répartition des villages selon le lieu principal d’accouchement des femmes

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins


Dans le milieu rural, les femmes accouchent généralement dans des centres de santé. En effet dans 68,5% environ de l’ensemble des villages de la région, les naissances ont en général lieu dans les centres de santé.

Cependant, un nombre non négligeable d’accouchements continuent de s’effectuer à la maison ; c’est à dire sans bénéficier d’une assistance appropriée : 31,5% des villages de la région. Cette situation est encore plus préoccupante dans la province du Houet (voir tableau 48).

 111.3. MALADIES ET PREVENTIONS

 III.3.1. Sensibilisation sur le Sida

informés sur existence du SIDA

HOUET

97,6

KENEDOUGOU

99,4

TUY

100,0

HAUTS-BASSINS

98,7

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins


r Des papulations rurales, d’une façon générale imprégnées de ’existence du SIDA et de la prévention de ce fléau. » Tableau 49 : proportion de villages (en %) informés sur l’existence du sida

Les habitants de la presque totalité des villages de chaque province de la région sont informés de ce qu’est le SIDA. Ce sont 98,7% de l’ensemble des villages dont les populations sont au courant de l’existence de ce fléau.

Informes/ méthodes de lutte - SIDA

HOUET

95,2

KENEDOUGOU

95,9

TUY

89,8

HAUTS-BASSINS

94,3

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins


Tableau 50 : proportion des villages (en %) informes sur les méthodes de lutte contre le du sida

En ce qui concerne les méthodes de lutte ou de prévention de cette maladie, de façon globale les populations rurales en sont également informées. Cependant dans le Kénédougou et le Tuy, si les habitants de la totalité des villages (ou presque pour ce qui est de la province du Kénédougou), connaissent l’existence du SIDA, il y a cependant un nombre non négligeable de villages où les habitants ignorent les méthodes de lutte contre la maladie. Ces méthodes sont en effet, encore méconnues des habitants d’environ 4,1% et 10,2% des villages du Kénédougou et du Tuy respectivement.

 NI.3.2. Principales maladies

r Le paludisme : principale maladie rencontrée dans la région »

Tableau 51 : répartition des villages (en %) selon la principale maladie rencontrée

Paludisme

Diarrhée

Tuberculose

Bilharziose

Onchocercose

Autres

maladies

Ensemble

HOUET

96,6

1,9

0,5

0,0

0,5

0,5

100,0

KENEDOUGOU

96,5

1,8

0,0

0,0

0,0

1,8

100,0

TUY

91,8

1,0

1,0

2,0

0,0

4,1

100,0

HAUTS-BASSINS

95,6

1,7

0,4

0,4

0,2

1,7

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Le paludisme est la principale maladie à laquelle les populations rurales de la région doivent faire face au regard du tableau ci-dessus. Il est la principale maladie rencontrée dans la plupart des villages de la région. Environ 95,6 % des villages de la région sont concernés.

La diarrhée est également une maladie que l’on rencontre fréquemment dans les villages de la région, mais dans une proportion bien moindre par rapport au paludisme. Cependant, en tant que deuxième ou troisième principale maladie, la diarrhée et, dans une moindre mesure, la tuberculose et l’amibiase font fréquemment le malheur des populations rurales (voir graphique ci-dessous).

Graphique 12 : principales maladies rencontrées dans les villages

FREQUENCE DES MALADIES CONSIDEREES PARMI LES 3 PRINCIPALES DANS LES VILLAGES

100,0-

90,0-

80,0-

70,0-

60,0-

50,0-

40,0-

30,0-

20,0-

10,0

0,0-

b

^ ^

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Elles sont rencontrées respectivement dans 60,1%, 12,8% et 8,4% des villages comme première, deuxième ou troisième principale maladie.

IV.

EDUCATION


IV.1. ENSEIGNEMENT PRIMAIRE

IV.2. ALPHABETISATION ET MEDERSA I.V.3. ENSEIGNEMENT SECONDAIRE

 IV.1. ENSEIGNEMENT PRIMAIRE


« « Un déficit En infrastructures scoisires en milieu ruraldens la région... »

Tableau 52 : répartition (en %) des villages selon le nombre d’écoles primaires

Une école

Deux écoles ou plus

Total

Pas d’école primaire

Ensemble

HOUET

68,6

9,2

77,8

22,2

100,0

KENEDOUGOU

70,2

9,4

79,5

20,5

100,0

TUY

70,4

10,2

80,6

19,4

100,0

HAUTS-BASSINS

69,5

9,5

79,0

21,0

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins


Près de 80% des villages de la région disposent d’au moins une école primaire. Près de 10% des villages disposent même de plus d’une de ces infrastructures.

Cependant l’offre de services d’enseignement de base reste insuffisante et les enfants d’environ 21% des villages doivent parcourir plusieurs kilomètres afin de se rendre dans les écoles des villages voisins.


« . ..se traduisent per des distances à parcourir,... . »


Graphique 13 : distance a l’école primaire proche pour les villages n’en disposant pas


REPARTITION DES VILLAGES SELON LA DISTANCE A L’ECOLE PRIMAIRE LA PLUS PROCHE


Plus de 10km 16,0%


Entre 5 et 10 km 32,0%


Moins de 5 km 52,0%


Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins


L’école primaire la plus proche se situe à moins de 5 km pour un bon nombre des villages qui ne disposent d’aucune école. Ce sont donc 52% environ de ces villages qui sont concernés. Un nombre non négligeable (32%) en sont à une distance de 5 à 10 km ; tandis que 16% d’entre eux sont situés à une distance encore plus grande d’une école primaire : plus de 10 km.


« ...mais aussi par une insuffisance des salles de classe et d’enseignants. »

Tableau 53 : répartition (en %) des écoles des villages suivant le nombre de classes

Nombre de classes

Total

1

2

3

4

5

6 et plus

HOUET

4,3

2,7

20,0

1,1

1,8

13,6

43,5

KENEDOUGOU

4,1

3,6

18,1

1,1

0,7

8,4

36,1

TUY

1,6

0,5

13,2

0,5

1,1

3,6

20,4

HAUTS-BASSINS

10,0

6,8

51,2

2,7

3,6

25,6

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Les écoles sont majoritairement à trois classes (51,2%). Celles de six (6) classes et plus ne représentent qu’environ un quart de l’ensemble des écoles existantes.

Les infrastructures scolaires du primaire sont essentiellement en matériaux définitifs (5,4% en banco et 89,6% en dur). Il existe un nombre non négligeable de ces infrastructures qui sont construites de façon précaire : hangars, paillotes, tantes ou autres matériaux.

Provinces

Type de matériau

Total

Paille

Banco

En dur

HOUET

2,3

2,5

38,8

43,5

KENEDOUGOU

1,8

2,3

32,0

36,1

TUY

0,9

0,7

18,8

20,4

HAUTS-BASSINS

5,0

5,4

89,6

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Tableau 54 : répartition des écoles primaires selon le type de matériau principal des murs_

 IV.2. ALPHABETISATION ET MEDERSA

r Une forte présence de centres d’alphabétisation associée à une moins grande présence décotes franco-arabes dans /es villages de la région »

Tableau 55 : proportion (en %) des villages avec un centre d’alphabétisation

Existence centre d’alphabétisation

HOUET

72,0

KENEDOUGOU

56,7

TUY

62,2

HAUTS-BASSINS

64,5

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Les centres d’alphabétisation sont présents dans 64,5% des villages de la région. Ce qui traduit les efforts faits en matière d’alphabétisation du milieu rural. Dans la province du Houet en particulier, la proportion des villages qui disposent d’un centre d’alphabétisation est la plus importante (72%).

Par ailleurs, d’autres systèmes éducatifs comme les écoles medersa existent dans la région.

Existence de medersa

HOUET

25,6

KENEDOUGOU

18,7

TUY

15,3

HAUTS-BASSINS

21,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins


Tableau 56 : proportion (en %) de villages avec medersa

Les écoles franco-arabes existent dans environ 21% des villages de la région. Ces écoles sont plus nombreuses dans le Houet (25,6% de villages concernés) comparativement aux deux autres provinces.

 IV.3. ENSEIGNEMENT SECONDAIRE

r Des écoks sEEondsirEs, rares En milieu ruraldsns la région Et,... » Tableau 57 : proportion (en %) de villages avec une école secondaire

Existence d’école secondaire

HOUET

8,7%

KENEDOUGOU

5,8%

TUY

4,1%

HAUTS-BASSINS

6,7%

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Le milieu rural de la région est très peu doté d’infrastructures scolaires d’enseignement secondaire. En effet, la grande majorité des villages de la région ne dispose d’aucun « lycée ou collège ». Soit environ 93,3% de ces villages.

r . ..dont la proximité avEc Es viUsgEs n ’Est pas évidBntE »

Tableau 58 : répartition (en %) des villages selon la distance a l’école secondaire la plus proche

Moins de 5 km

5 - 10 km

10 - 20 km

Plus de 20 km

Ensemble

HOUET

10,1

29,6

33,3

27,0

100,0

KENEDOUGOU

7,5

59,6

3,1

29,8

100,0

TUY

9,6

23,4

42,6

24,5

100,0

HAUTS-BASSINS

9,0

39,2

24,3

27,5

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

De façon générale, les villages de la région ne disposant pas d’école secondaire sont éloignés de ces établissements. Seuls 9% d’entre eux se trouvent à moins de 5 km » du lycée/ collège le plus proche. A l’inverse, 63,5% sont situés à une distance comprise entre 5 et 20 km, dont 39,2% situés entre 5 et 10 km d’une école secondaire. Plus du quart des villages sont éloignés d’une distance de plus de 20 km.

En comparant cette situation entre les provinces, le Kénédougou semble être celle où l’accès des zones rurales aux écoles secondaires est le plus aisé. En effet, seulement 31% des villages de cette province sont à plus de 10 km d’une école secondaire, contre 55,1% et 64,3% respectivement dans le Houet et le Tuy.

V.

HABITAT, EAU ET ENVIRONNEMENT


V.1. HABITAT V.2. EAU

V.3. ENVIRONNEMENT


 V.1. HABITAT

r Une région, où les hebitations sont essentiellement construites en banco et-. »

Tableau 59 : répartition ( en %) des villages selon le principal matériau de construction des murs

Banco

Banco amélioré

Dur

Total

HOUET

99,0

0,5

0,5

100,0

KENEDOUGOU

100,0

0,0

0,0

100,0

TUY

99,0

1,0

0,0

100,0

HAUTS-BASSINS

99,4

0,4

0,2

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Le principal matériau de construction des murs des habitations des villages de chaque province de la région des Hauts-Bassins est le banco. Il constitue en effet le matériau le plus utilisé par les populations dans la quasi totalité des villages de la région.

r ...dont le principalmetériau de construction des toitures et des sols est poor la plopart du temps de la terre bettoe, et ce, sort ont dons la province du Tuy. »

Par ailleurs, pour la construction des toitures des maisons, les populations des provinces du Houet et du Tuy utilisent principalement de la terre battue et dans une moindre mesure les tôles métalliques. Le chaume est moins utilisé comme principal matériau pour les toits : 14% des villages du Houet, par exemple.

Tableau 60 : répartition (en %) des villages selon le principal matériau de construction des toitures

Tôle

Terre battue

Chaume

Autres

Ensemble

HOUET

38,2

46,4

13,5

1,9

100,0

KENEDOUGOU

45,0

20,5

34,5

0,0

100,0

TUY

0,0

96,9

3,1

0,0

100,0

HAUTS-BASSINS

32,8

47,5

18,9

0,8

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

A la différence des deux autres provinces de la région, les toitures des maisons du Kénédougou sont principalement construites en tôle ou en chaume.

Tableau 61 : répartition (en %) des villages selon le principal matériau de construction du sol_

Terre battue

Ciment

Total

HOUET

82,6

17,4

100,0

KENEDOUGOU

90,6

9,4

100,0

TUY

100,0

0,0

100,0

HAUTS-BASSINS

89,1

10,9

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Dans presque tous les villages de chacune des provinces de la région, le matériau de construction principalement utilisé par les populations pour les sols des maisons reste la terre battue. Dans la province du Tuy particulièrement, cette habitude de construction concerne tous les villages.

 V.2. EAU


« Une prédominance de forages et de puits comme sources d’eau potable... » Graphique 14 : présence de sources d’eau potable dans les villages


100%

90%

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%-


REPARTITION (%) DES VILLAGES SELON LES SOURCES D’EAU POTABLE FONCTIONNELLES EXISTANTES

Houet Kénédougou Tuy HBassins


PROVINCES

Fontaine fonction-nelle □ Forage fonctionnel □ Puits busé fonctionnel


Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins


Au regard du graphique ci-dessus, il apparaît que les forages constituent largement la principale source d’approvisionnement en eau potable des localités rurales de la région. Les puits busés restent la deuxième source. On retrouve ces puits dans toutes les communes.

Les robinets ou les fontaines sont quasi inexistants dans les villages et sont mêmes rares dans les chefs-lieux des communes rurales. Il semble donc nécessaire de développer et d’intensifier des travaux d’adduction aux fins de fournir à ces populations de l’eau courante potable.

La faible extension du réseau de distribution d’eau courante4 aux communes rurales (dans le Tuy en particulier) semble être cependant contrebalancée par les activités de réalisation, par certains projets et programmes de développement intervenant dans la région (PNG T, PAFR, PDLO, ...), de sources d’eau potable au profit des populations des zones rurales. Cela justifie le grand nombre de forages ou de puits busés observé par rapport aux robinets/fontaines dans ces zones.


4 L’Office national d’eau et d’assainissement (ONEA), ne couvre pas en général les zones rurales.


« ...mais pas suffisamment bien repartis entre les provinces. »

Tableau 62 : répartition (en

%) des villages selon

le type et le

nombre de points d’eau

fonctionnels

Nombre

Houet

Kénédougou

Tuv

Hauts-Bassins

Ensemble

0

94,2

94,7

95,9

94,7

100,0

Robinets fonctionnels

1

0,5

0,0

1,0

0,4

100,0

2 et plus

5,3

5,3

3,1

4,8

100,0

0

15,9

23,4

4,1

16,2

100,0

Forages fonctionnels

1

27,5

38,0

19,4

29,6

100,0

2 et plus

56,5

38,6

76,5

54,2

100,0

0

40,1

46,8

30,6

40,5

100,0

Puits fonctionnels

1

30,0

36,8

38,8

34,2

100,0

2 et plus

30,0

16,4

30,6

25,2

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Concernant leur nombre par village, on constate que très souvent il existe au moins deux forages fonctionnels dans les villages. C’est le cas dans 54% des villages de la région et particulièrement dans le Tuy où plus des trois quarts) des villages sont dans cette situation. A l’inverse, le Kénédougou est la province la plus pauvre en infrastructures d’approvisionnement en eau potable avec plus de 24% des villages sans forage fonctionnel et seulement 36,8% de villages qui disposent de plus d’un forage fonctionnel.

De plus, dans chaque province de la région, il y a au moins 30% des villages dans lesquels il existe un puits fonctionnel. Le nombre de ces puits fonctionnels atteint au moins deux dans 30% des villages des provinces du Houet et du Tuy.

Les habitants des villages qui ne disposent pas de point d’eau potable fonctionnel doivent parcourir une certaine distance pour se procurer de l’eau propre à la boisson. Ainsi, comme le montre le tableau ci-dessous, les distances à parcourir ne sont pas insignifiantes car la grande majorité (environ 72%) des villages sans point d’eau potable fonctionnel sont à plus de 3 km de tels points d’eau.

Tableau 63 : répartition (en %) des villages selon la distance au point d’eau potable le plus proche

Moins de 3 km

Entre 3 et 5 km

Plus de 5 km

Total

HOUET

2,4

1,0

5,3

8,7

KENEDOUGOU

2,3

2,9

2,9

8,2

TUY

1,0

2,0

0,0

3,1

HAUTS-BASSINS

2,1

1,9

3,4

7,4

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Toutefois, les villages sans point d’eau potable fonctionnel ne sont pas nombreux et constituent un peu plus de 7% des villages de la région.

 V.3. ENVIRONNEMENT

Existence de haies

HOUET

67,6

KENEDOUGOU

49,1

TUY

61,2

HAUTS-BASSINS

59,7

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins


r Des nombreuses actions de préservation de ’environnement se traduisant par la lutte contre l’érosion des sois,... » Tableau 64 : répartition des villages (en %) selon l’utilisation de haies (haies anti-érosives ou terrassement)

Pour lutter contre l’érosion des sols, un nombre important de villages dans la région utilisent les haies anti-érosives ou les terrassements : 60% des villages de l’ensemble de la région, utilisent cette technique.

Dans la province du Kénédougou cependant, le nombre de villages où cette technique n’est pas pratiquée est plus important et atteint un peu plus de la moitié.

r . ..une forte présence de boisements non netureis de ns les villages du Heuet et du Tuy,... »

Tableau 65 : répartition des villages selon l’existence et le type de boisement

Naturel

Existence d’un boisement

Non naturel

Total

Pas de boisement

Total

HOUET

18,8

45,4

64,3

35,7

100,0

KENEDOUGOU

52,0

17,0

69,0

31,0

100,0

TUY

25,5

34,7

60,2

39,8

100,0

HAUTS-BASSINS

32,1

33,0

65,1

34,9

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Il existe au moins un boisement dans 65% des villages de l’ensemble de la région. Parmi ces villages, on note en particulier que dans le Houet et le Tuy, la majeure partie de ces boisements ne sont pas naturels, ce qui dénote une propension accrue au reboisement des populations dans ces deux provinces. La végétation du Kénédougou laisse le loisir à ses villages de n’entreprendre que faiblement quelques actions de reboisement : seulement un quart des villages disposent d’un boisement non naturel.

r ...mais limitées par l’insuffisance des retenues d’eau dans les villages de la région. »

Tableau 66 : répartition des villages (en %) selon l’existence d’une retenue d’eau

Existence de retenue d’eau

HOUET

22,2

KENEDOUGOU

25,1

TUY

27,6

HAUTS-BASSINS

24,4

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

L’absence de retenues d’eau est un phénomène touchant au moins 72% des villages de chaque province de la région. Elle est plus remarquable dans le Houet. Cette absence se justifierait par la

richesse du sous-sol en eau. Cependant, les activités agricoles telles que la culture par irrigation, l’élevage et bien d’autres nécessiteraient des retenues d’eau.

CONCLUSION


La région des Hauts-Bassins est constituée en majeure partie d’entités administratives rurales constituées par les villages. La réorganisation de la gestion du territoire par la création de communes donne la possibilité aux populations d’exprimer leurs attentes et de participer plus ou moins directement à l’orientation des actions de développement de leurs localités.

Malgré les efforts déployés depuis des décennies par les différents gouvernements du Burkina Faso et leurs partenaires, le monde rural reste particulièrement défavorisé. Cette situation est aggravée par la grande dispersion de ces populations rurales qui a pour conséquence la dispersion des efforts déployés.

Aussi, les attentes des populations restent nombreuses et s’expriment en termes de besoins en infrastructures économiques et sociales, de valorisation de la production agricole (principale source de revenus), d’accès aux services de l’administration et aux services sociaux de base, aux moyens de transport et de communication, ...

L’aperçu des conditions de vie dans les villages de la région des Hauts-Bassins que donnent les résultats de l’enquête « Fichier des localités » permettra sans doute aux acteurs du développement intervenant dans ces localités de mieux cibler les besoins pour un meilleur impact de leurs actions en faveur du développement et de la lutte contre la pauvreté.

ANNEXES

ANNEXE 1 : PRESENTATION DE LA REGION DES HAUTS-BASSINS ANNEXE 2 : TABLEAUX COMPLEMENTAIRES ANNEXE 3 : QUESTIONNAIRE VILLAGE

 ANNEXE 1 : PRESENTATION DE LA REGION DES HAUTS-BASSINS

La région des Hauts-Bassins est l’une des treize régions du pays, située dans la partie occidentale du Burkina Faso. Elle partage ses frontières au nord avec la région de la Boucle du Mouhoun, au sud avec la région des Cascades, à l’est avec la région du Sud-Ouest et à l’ouest avec la République du Mali.

Elle s’étend sur une superficie de 25 479 Kmsoit 9,4% de la superficie totale du pays et compte trois provinces à savoir le Houet, le Kénédougou et le Tuy.

Ces provinces comptent 3 communes urbaines, 30 communes rurales et 476 villages.

Le relief de la région présente essentiellement des plateaux et des plaines mais aussi quelques buttes et collines ainsi que des vallées. Le climat est de type soudanien caractérisé par une alternance de saison sèche qui dure environ 5 à 6 mois et une saison humide d’une durée comprise entre 6 et 7 mois. La pluviométrie varie entre 800 et 1200 mm ; c’est l’une des régions les mieux arrosées du pays. Les températures moyennes annuelles y varient entre 25°C et 30°C .Sur le plan végétatif, on rencontre 16 forêts classées sur une superficie de 211 290 hectares dont 9 dans la province du Houet et 7 dans celle du Tuy rendant la faune de la région très riche.

On y rencontre des gibiers tels que les éléphants, les buffles, les phacochères constituant ainsi un potentiel touristique. La végétation est de type soudanien, constitué des espèces ligneuses formant le long des cours d’eau des savanes boisées et des forêts galeries. Source de deux fleuves, à savoir la Comoé et le Mouhoun, cette région se présente comme l’une des plus drainées du pays.

L’agriculture et l’élevage constituent les activités les plus pratiquées dans la région. Dans plus de 80% des villages, les principales cultures sont le coton et les céréales essentiellement destinées à la satisfaction des besoins alimentaires. Contrairement aux autres villes de la région, celle de Bobo-Dioulasso, chef-lieu de la province du Houet et deuxième ville du Burkina, dispose de plus d’une soixantaine d’entreprises et d’unités industrielles.

La région a une bonne pluviométrie, un écosystème diversifié, des sites touristiques à valoriser, une production artisanale élevée, un potentiel culturel qui s’exporte hors d’Afrique et des ressources fauniques appréciables.

Estimée à environ 1 410 284 habitants selon les résultats du recensement de 2006, la population de cette partie du Burkina est majoritairement jeune. Près de la moitié est âgée de moins de 15 ans. Elle croît à un rythme d’environ 3,18% depuis 1996. La province du Houet est la plus peuplée de la région avec 64,5% de l’effectif régional.

Village de

Village

Autres villes

même

d’autre

Cote

Ouaga

Bobo

du Burkina province

province

d’Ivoire

Autre pays

HOUET

3,0%

2,4%

10,7%

20,7%

60,4%

0,0%

3,0%

KENEDOUGOU

0,7%

5,0%

21,4%

16,4%

36,4%

0,7%

19,3%

TUY

0,0%

0,0%

20,0%

13,3%

66,7%

0,0%

0,0%

HAUTS-BASSINS

1,6%

3,0%

16,3%

17,9%

52,3%

0,3%

8,7%

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Tableau 69 : répartition des villages selon les principales cultures pratiquées

1ère culture principale

2ème culture principale 3ème culture principale

Total

Cultures

Nombre

%

Nombre

%

Nombre

%

Nombre

%

Mil

37

7,8

48

10,1

112

23,5

197

41,4

Maïs

112

23,5

283

59,5

44

9,2

439

92,2

Soja

0

0,0

0

0,0

0

0,0

0

0,0

Riz

4

0,8

4

0,8

18

3,8

26

5,5

Fonio

3

0,6

7

1,5

9

1,9

19

4,0

Coton

291

61,1

55

11,6

40

8,4

386

81,1

Arachide

5

1,1

12

2,5

38

8,0

55

11,6

Sésame

0

0,0

0

0,0

9

1,9

9

1,9

Voandzou

0

0,0

2

0,4

3

0,6

5

1,1

Niébé

0

0,0

2

0,4

13

2,7

15

3,2

Igname

1

0,2

0

0,0

1

0,2

2

0,4

Patate

0

0,0

2

0,4

5

1,1

7

1,5

Manioc

2

0,4

0

0,0

4

0,8

6

1,3

Sorgho Blanc

18

3,8

44

9,2

136

28,6

198

41,6

Sorgho Rouge

1

0,2

11

2,3

29

6,1

41

8,6

Souchet

0

0,0

0

0,0

0

0,0

0

0,0

Fabirama

0

0,0

1

0,2

0

0,0

1

0,2

Autres cultures

2

0,4

5

1,1

15

3,2

22

4,6

|Total

476

100,0

476

100,0

476

100,0

476

100,0

Source : données enquête SI L/Hauts-Bassins

Tableau 70 : répartition des villages selon les principales cultures autoconsommées

1ère culture

2ème culture

3ème culture

autoconsommée

autoconsommée

autoconsommée

Total

Cultures

Nombre

%

Nombre

%

Nombre

%

Nombre

%

Mil

37

7,8

152

31,9

80

16,8

269

56,5

Maïs

385

80,9

59

12,4

16

3,4

460

96,6

Soja

0

0,0

0

0,0

2

0,4

2

0,4

Riz

5

1,1

10

2,1

58

12,2

73

15,3

Fonio

8

1,7

10

2,1

12

2,5

30

6,3

Coton

3

0,6

0

0,0

0

0,0

3

0,6

Arachide

4

0,8

16

3,4

85

17,9

105

22,1

Sésame

0

0,0

2

0,4

5

1,1

7

1,5

voandzou

1

0,2

3

0,6

13

2,7

17

3,6

Niébé

2

0,4

11

2,3

94

19,7

107

22,5

Igname

5

1,1

0

0,0

5

1,1

10

2,1

Patate

0

0,0

6

1,3

6

1,3

12

2,5

Manioc

1

0,2

0

0,0

3

0,6

4

0,8

Sorgho Blanc

24

5,0

184

38,7

68

14,3

276

58,0

Sorgho Rouge

1

0,2

20

4,2

5

1,1

26

5,5

Souchet

0

0,0

0

0,0

5

1,1

5

1,1

Fabirama

0

0,0

0

0,0

0

0,0

0

0,0

Autre culture

0

0,0

3

0,6

19

4,0

22

4,6

lïotal

476

100,0

476

100,0

476

100,0

476,0

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Tableau 71 : répartition des villages par cultures commercialisées dans la région

2ème culture

3ème culture

1ère culture commercialisée

commercialisée

commercialisée

Total

Activités

Nombre

%

Nombre

%

Nombre

%

Nombre

%

Mil

9

1,9

24

5,0

73

15,3

106

22,3

Maïs

38

8,0

240

50,4

45

9,5

323

67,9

Soja

0

0,0

3

0,6

2

0,4

5

1,1

Riz

7

1,5

9

1,9

20

4,2

36

7,6

Fonio

2

0,4

1

0,2

5

1,1

8

1,7

Coton

358

75,2

21

4,4

7

1,5

386

81,1

Arachide

13

2,7

57

12,0

65

13,7

135

28,4

Sésame

1

0,2

22

4,6

34

7,1

57

12,0

Voandzou

7

1,5

7

1,5

9

1,9

23

4,8

Niébé

5

1,1

15

3,2

47

9,9

67

14,1

Igname

1

0,2

6

1,3

6

1,3

13

2,7

Patate

5

1,1

10

2,1

7

1,5

22

4,6

Manioc

1

0,2

2

0,4

1

0,2

4

0,8

Sorgho Blanc Sorgho

4

0,8

21

4,4

94

19,7

119

25,0

Rouge

8

1,7

18

3,8

24

5,0

50

10,5

Souchet

2

0,4

2

0,4

9

1,9

13

2,7

Fabirama

0

0,0

0

0,0

0

0,0

0

0,0

Autre culture

15

3,2

18

3,8

28

5,9

61

12,8

Total

476

100,0

476

100,0

476

100,0

476

100,0

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Tableau 72 : répartition des écoles des villages suivant le nombre de classes

Nombre de classes

PROVINCES

1

2

3

4

5

6 et plus

Total

HOUET

19

12

88

5

8

60

192

KENEDOUGOU

18

16

80

5

3

37

159

TUY

7

2

58

2

5

16

90

HAUTS-BASSINS

44

30

226

12

16

113

441

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Tableau 73:répartition (nombre) des écoles des villages par province et selon le type

......................................................................................Type......................................................................................

Provinces

Publique

Privée

Total

HOUET

189

3

192

KENEDOUGOU

149

10

159

TUY

90

0

90

HAUTS-BASSINS

428

13

441

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Tableau 74 : repartition des ecoles des villages par province et par type de materiau des murs ............................................................Type de matériau.............................................................

Provinces

Paille

Banco

En dur

Total

HOUET

10

11

171

192

KENEDOUGOU

8

10

141

159

TUY

4

3

83

90

Ihauts-bassins

22

24

395

441

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Tableau 75 : répartition (nombre) des centres de sante des villages par province et par type

Maternité

seule

Dispensaire

CSPS/

CM

CMA

Communautaire/

privé

TOTAL

HOUET

0

6

54

1

2

63

KENEDOUGOU

2

2

35

2

41

TUY

2

1

24

0

0

27

HAUTS-BASSINS

4

9

113

1

4

131

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Tableau 77 : répartition des centres de sante des villages par province et selon le nombre d’infirmiers

Nombre d’infirmiers

0

1

2 et plus

Total

HOUET

2

27

34

63

KENEDOUGOU

3

26

12

41

TUY

5

5

17

27

HAUTS-BASSINS

10

58

63

131

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Tableau 78 : répartition des centres de sante des villages par province et selon le nombre de sages-femmes

Nombre de sages-femmes

0

1

2 et plus

Total

HOUET

61

1

1

63

KENEDOUGOU

37

4

0

41

TUY

24

3

0

27

HAUTS-BASSINS

122

8

1

131

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Tableau 79 : répartition des centres de sante des villages par province et selon le nombre d’accoucheuses

Nombre

d’accoucheuses

0

1

2 et plus

Total

HOUET

20

41

2

63

KENEDOUGOU

24

17

0

41

TUY

12

15

0

27

HAUTS-BASSINS

56

73

2

131

Source : données enquête

SIL/Hauts-Bassins

Tableau 80 : répartition des centres de sante des villages par province et selon le nombre d’ais

Nombre d’AIS

0

1

2 et plus

Total

HOUET

9

47

7

63

KENEDOUGOU

15

26

0

41

TUY

5

22

0

27

HAUTS-BASSINS

29

95

7

131

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

ANNEXE 2 : TABLEAUX COMPLEMENTAIRES

Tableau 67 : répartition des villages selon la durée habituelle de l’émigration et les destinations

Pas

Durées habituelles d’émigration

d’émigration

temporaire

Moins de 3

mois 3 a 5 mois

6 a 12 mois

Plus d’une année

Total

Total

Pas d’émigration

100%

0%

0%

0%

0%

0%

22%

Bobo

0%

57%

32%

21%

9%

19%

14%

Autre ville/village Côte d’Ivoire

£= 3

Ghana

<D 2

Autre pays

0%

36%

49%

28%

3%

20%

16%

0%

7%

14%

45%

85%

58%

45%

0%

0%

0%

0%

1%

0%

0%

0%

0%

4%

6%

2%

3%

3%

Total

0%

100%

100%

100%

100%

100%

78%

Total

100%

100%

100%

100%

100%

100%

100%

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins

Tableau 68 : répartition des villages selon la provenance des immigres travailleurs temporaires


Tableau 76 : répartition des centres de sante des villages par province et selon le nombre de médecins

Nombre de médecins

0

1

2 et plus

Total

HOUET

62

0

1

63

KENEDOUGOU

40

1

0

41

TUY

27

0

0

27

HAUTS-BASSINS

129

1

1

131

Source : données enquête SIL/Hauts-Bassins


 ANNEXE 3 : QUESTIONNAIRE VILLAGE

Système d’informations sur les Localités (SIL) des Hauts-Bassins VI

Extrait de l’Article 9 de la loi N° 055-2004/AN portant code général des collectivités territoriales au Burkina Faso.

Les opportunités offertes aux paysans, du fait de la bonne pluviométrie dans la région, procurent à ceux-ci des revenus bien plus importants que ceux des régions moins humides du Burkina.

Septembre 2007

Institut National de la Statistique et de la Démographie [INSD]

Direction régionale des Hauts-Bassins

BP 2661 Bobo-Dioulasso

Tel : 20 98 47 30 Fax : 20 98 38 84


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