Le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) a tenu, le 6 avril 2012 à Bobo-Dioulasso, sa toute première rencontre d’information avec les artisans de la ville de Sya. Avec eux, les échanges ont porté sur les tenants et aboutissants de la biennale, l’organisation pratique de l’édition 2012, les conditions de participation, les innovations majeures et les activités et travaux en cours.

a 13e édition du SIAO aura lieu du 26 octobre au 4 novembre 2012 autour du thème « Artisanat africain et émergence économique ».
Pour marquer l’adhésion de l’ensemble des principaux concernés de cette biennale de l’artisanat, la direction générale a initié cette première rencontre d’information à l’endroit des artisans, en commençant par la ville de Sya.
Pour le directeur général du SIAO, El hadj Abdoulaye Zongo, la 13e édition du Salon connaîtra des changements et innovations qu’il convenait de partager et de porter à la connaissance de tous, afin que l’édition 2012 connaisse une entière adhésion de ses premiers acteurs. Organisé chaque année paire depuis 1990, le SIAO, à entendre son actuel DG, a atteint une certaine notoriété après 22 ans d’existence. Depuis, a dit Abdoulaye Zongo, la biennale travaille entre autres à la promotion des produits artisanaux, en mettant les artisans burkinabè en contact avec des acteurs professionnels d’autres horizons.
En cela, les statistiques des trois dernières éditions font état d’une moyenne de 3 460 exposants, 270 visiteurs et acheteurs professionnels et 250 000 visiteurs grand-public. Le thème de l’édition 2012, a soutenu le DG du SIAO, a été voulu par les plus hautes autorités pour rappeler la place de l’artisanat, identifié comme l’un des piliers de la croissance dans l’élaboration de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) et partant, dans l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Cette 13e édition sera marquée par la journée du pays invité d’honneur qu’est le Japon. C’est d’ailleurs ce pays qui a financé la construction d’un 5e pavillon au SIAO et l’acquisition d’un groupe électrogène relais.

Le Salon, ce sera également une exposition-vente thématisée, un séminaire-atelier sur le thème, des rencontres professionnelles et des réunions d’experts. Les conditions de participation restent pratiquement inchangées avec 700 000 F CFA pour les stands individuels du pavillon climatisé, 1 000 000 de F CFA pour les stands pays zone Afrique et 2 000 000 de F CFA pour les institutions financières et portuaires. Pour ce qui est du pavillon ventilé, le stand individuel coûtera 300 000 F CFA, la catégorie A de l’espace restaurants à 350 000 F CFA, la catégorie B, 300 000 F CFA et l’espace buvettes à 500 000 F CFA. L’une des innovations majeures porte sur l’emplacement des stands, pour éviter les nombreuses plaintes. Ces stands, selon les responsables du SIAO, seront mis en concurrence avec 50 000 F CFA supplémentaires pour les stands de l’allée principale du pavillon climatisé et 25 000 F CFA pour le pavillon ventilé.

Cependant, ils seront attribués selon l’ordre d’acquittement des frais d’inscription. De plus, un bureau d’assistance sur le site pourra faciliter les transactions et réalisations de certaines opérations. Dans le but d’améliorer l’accueil et la gestion des acteurs et surtout d’éviter le vacarme, un système unique de communication, d’animation centralisée de l’espace restauration et de vidéosurveillance sera mis en place.

Le SIAO 2012 connaîtra également, durant 48 heures à l’avance, un espace business dénommé « BE TO BE » qui sera un cadre de négociation directe entre acheteurs professionnels et artisans.

Comme chaque édition, celle de 2012 aura en compétition le prix du président du Faso d’une valeur de 5 millions de F CFA et dédié aux « stands pays ». Il sera composé de 2,5 millions de F CFA pour le premier, 1,5 million de F CFA pour le 2e et 1 000 000 de F CFA pour le 3e. En plus des prix des partenaires d’une valeur de 13 000 000 de F CFA, il y aura trois bourses de formation et quatre tutorats pour participer à des foires et salons à l’étranger. L’accès au site, aux pavillons ventilés et à l’espace arts et métiers coûtera 500 F CFA et 1 000 F CFA pour le site, les pavillons climatisés et le pavillon de la créativité.

Et pour avoir accès permanemment au site durant tout le Salon, il faudra débourser la somme de 10 000 F CFA. Dans son mot d’ouverture, la directrice régionale du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat des Hauts-Bassins, Joséphine Ouédraogo, a soutenu que les artisans attendaient avec impatience la tenue de ces échanges. Elle a précisé qu’ils sont disposés à jouer leur partition pour que l’édition 2012, comme les autres, puisse avoir un succès franc. Jean-Marie TOE