Depuis 2017, le SITHO et le VITHRO ne font plus partie des événements culturels burkinabés. C’est sous le thème « Promotion du tourisme interne, facteur de résilience » que les Burkinabés vont renouer avec leurs anciennes habitudes du SITHO et du VITHRO. Selon le Secrétaire Général Aymar TAMINI, le thème interpelle les différents acteurs sur la nécessité de réfléchir au développement du tourisme interne. Il offre également l’occasion d’identifier les défis auxquels les acteurs font face dans la réalisation des activités touristiques.

Plusieurs activités sont prévues dans le cadre de cette édition. Au programme du SITHO, il est prévu : un cross populaire (le matin pour l’ensemble des acteurs du tourisme) ; une cérémonie d’ouverture ; des conférences et panels thématiques ; des concours ; des espaces d’exposition ; un espace gastronomique ; des excursions grand public ; un Educ’tour ; des animations culturelles ; un espace B2B ; un espace enfants ; un espace biotope et une cérémonie de clôture, etc.

L’activité connaîtra deux innovations majeures. Il s’agit de la mise à disposition des régions d’un pavillon qui leur est dédié, dans le but de leur permettre de présenter leurs spécificités touristiques et de susciter des visites sur les sites, ainsi que du retour du biotope (constitution d’un espace de présentation de quelques animaux sauvages) pour attirer la curiosité, comme l’a indiqué Fidèle Tamini.

La région du Centre-Sud est l’invitée d’honneur. Selon Marguerite Douanio, Directrice Générale de l’ONTB, ce choix s’explique par le potentiel touristique important de la région, notamment le parc à zibets de Nazinga, le palais royal de Tiebele avec son habitat traditionnel kassena et bien d’autres curiosités à Manga. Pour elle, cela permettra aux professionnels du tourisme de mieux découvrir les potentiels touristiques de cette région. Ce choix est également justifié par l’accès difficile à la région de l’Est, une zone de prédilection.

Quant à la stratégie de promotion du tourisme, elle repose sur la mise en avant de nos valeurs endogènes. Dans ce sens, Douanio est convaincue que le tourisme interne est essentiel pour relancer le secteur. Car, selon elle, l’avenir du secteur touristique dépend largement des Burkinabés eux-mêmes. À cet effet, elle encourage les Burkinabés à faire preuve de patriotisme pour que le secteur continue de rayonner.

Le tourisme récepteur, la forme de tourisme la plus active, a connu une baisse de plus de 55 % au cours des dix dernières années. Cependant, les chiffres du premier semestre de cette année indiquent une hausse d’environ 9 %, selon le DGA de l’ONTB, Monsieur BALBONE.

Les organisateurs n’ont pas manqué de lancer un appel à l’ensemble des Burkinabés pour qu’ils s’approprient l’événement.

Souleymane FOFANA.